À la fin septembre 2008, les chiffres provisoires du trafic global du port de Bordeaux affichent une hausse de 11 % avec 6,6 Mt, soit un gain de 600 000 t par rapport à l’an dernier. De moindre ampleur qu’au premier semestre (+ 13,7 %), cette augmentation du trafic n’en reste pas moins conséquente. Le port la doit notamment à une reprise du trafic pétrolier. À l’import, le volume de produits raffinés a bondi de 19 %, dépassant les 3,1 Mt pour un gain de 500 000 t en un an. Le port doit cette aubaine en grande partie à la fermeture du dépôt d’hydrocarbures de Raffineries du Midi de Bayonne (report d’environ 300 000 t) et à la reconstitution des stocks de l’an dernier. À l’export, ce sont les exportations de pétrole brut, revenues dans le giron du terminal de stockage d’Ambés, qui sont reparties en flèche avec une hausse de + 367 %, soit 118 000 t en plus que l’an dernier. Cette envolée pétrolière s’illustre de même dans les chiffres, fin septembre, sur les vracs liquides (+ 25,4 %) qui dépassent les 4 Mt alors que les vracs solides baissent de 4,3 %.
Les céréales, autre trafic leader du port, tirent aussi leur épingle du jeu, avec un accroissement des exportations: 800 000 t fin septembre (+ 14 %). Pétrole et céréales sauvent donc la mise en cette année 2008 malgré le ralentissement import/export de multiples produits. En entrée, on note ainsi une baisse significative de trafics tels que les tourteaux (− 33 %), les engrais manufacturés (− 9,6 %), l’ammoniac (− 6 %) ou les minéraux (− 19,5 %). À l’export, malgré la bonne santé des huiles, ferrailles et tourteaux, certains secteurs ont bien souffert: bois, talc, engrais, papier, terre réfractaire, etc. Conséquence directe des mouvements sociaux qui ont agité le port de Bordeaux à partir d’avril, le trafic conteneurs, qui avait battu des records en 2007, a pris du plomb dans l’aile enregistrant une chute de 14 % du nombre EVP pleins/vides et de 6 % du tonnage.