Chane en sursis sur le port

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La faute à la crise. Le cimentier Chane France, qui devait implanter une unité de broyage de clinker sur le port de Sète, est « gravement touché par la crise financière mondiale ». Selon l’institution, « le projet de Sète est en sursis, nous avons au moins deux ans de retard! ». En cause, un tour de table des partenaires financiers resté infructueux depuis août. « Les crédits que nous avons demandés aux banques ne nous ont pas été accordés. Les investissements prévus sont lourds, les banquiers n’ont pas suivi. » Si le cimentier français a posé la première pierre de ses deux futures unités de broyage à Fos et à Dunkerque, le cas de Sète prend d’autres proportions. Aussi, Chane France « préfère » concentrer ses capitaux propres pour respecter ses engagements avec les collectivités locales et les agences de l’ANPE. À Sète, par exemple, la mise en production de l’usine était prévue pour juin 2009. Donc dès juin 2009, le cimentier paiera les 40 salariés prévus à cet effet! Pour l’heure, les cadres de l’entreprise attendent, quant à eux, les conclusions du Conseil régional de Languedoc-Roussillon, qui gère le port de Sète depuis un an. Selon certaines dispositions du permis de construire accordé à Chane, le terrain et le quai prévus pourraient être réattribués à une autre société. Chane France comptait produire et commercialiser à Sète environ 600 000 t de ciment par an.

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