L’organisation du secteur privé portuaire et maritime anversois, Alfaport, par l’entremise de son président Roger Roels (également vice-président de DP World – Anvers) demande qu’une étude soit rapidement réalisée sur la capacité nautique de l’Escaut. Cette requête fait suite aux premières études en laboratoire hydraulique, qui démontrent que des porte-conteneurs jusqu’à 400 m de long pourraient remonter le fleuve et gagner un des terminaux à marée qui se trouve sur la rive droite, et ceux du Deurganckdok, mais ceci, sous certaines conditions.
Cette étude est d’autant plus urgente que les grands porte-conteneurs se multiplient sur l’Escaut. D’ores et déjà, des navires de 9 200 et 10 000 EVP font escale à Anvers. MSC entend y diriger des unités de 12 500 EVP, qui devraient être suivis par la suite par des navires de 14 300 EVP de 396 m de long. Après l’approfondissement du fleuve, de nouvelles possibilités d’accès seront présentes, mais dans le cas des ULCS, les fenêtres de navigation seront assez étroites. Il faudra également tenir compte des grands vraquiers jusqu’à 200 000 tpl partiellement chargés, qui transitent par les grandes écluses, du futur trafic qui va se développer avec la mise en service d’une seconde écluse pour la rive gauche. Et d’ores et déjà, il est question d’entamer les études relatives au Saeftinghedok, nouvelle grande darse à marée. Il est donc impératif d’évaluer les conditions d’une gestion du trafic, de déterminer le nombre de navires de plus de 9 000 EVP, que l’Escaut pourra absorber en tenant compte des manœuvres de croisements sur le fleuve et d’accostage. Chaque année, plus de 17 000 navires font escale à Anvers.