Le 26 septembre, Mærsk Line a fait son retour à Dunkerque avec son service AE10 sur l’Extrême Orient. La première touchée a été réalisée avec le Mærsk-Kleven. Mærsk Line a profité de cette escale supplémentaire pour modifier la rotation de son service. Après le port septentrional, les navires passent au Havre puis Tanger, Jeddah, Colombo, Singapour, Hong-Kong, Kaoshiung, Ningbo et Shanghai. Au départ d’Asie, ils desservent les ports de Yantian, Hong-Kong puis Felixstowe et Zeebrugge avant d’arriver dans le port de Dunkerque.
La mise en place de cette escale n’est pas véritablement une nouveauté. Mærsk Line a, pendant plusieurs années, desservi le port septentrional avec son service AE10. En mars dernier, l’armement danois a décidé de mettre un terme à ces escales. Au printemps, les mouvements sociaux ont largement perturbé les ports français et notamment Le Havre. L’armement danois a alors décidé de revenir momentanément à Dunkerque pour continuer à toucher le territoire français. La reprise de l’escale du service AE10 apparaît alors comme une récompense au travail fourni par tous les opérateurs du port dunkerquois, pendant les heures difficiles du printemps.
Le marché nordiste du conteneur représente de l’ordre de 400 000 EVP 500 000 EVP sur les quatre départements du Nord, le Pas-de-Calais, la Somme et l’Aisne. L’importation représente au moins les deux tiers du total, avec un déséquilibre entre 40″ en entrée et 20′ pieds en sortie, même s’il tend à s’atténuer. Le port de Lille, la zone logistique valenciennoise et la plate-forme Delta 3 permettent d’industrialiser une partie des pré et post-acheminements. Les armements présents à Anvers ont fait la preuve de leur capacité à proposer des prix rendus Lille compétitifs, et ils gardent l’avantage d’un choix d’escales très large. La concurrence entre les solutions Zeebrugge-Anvers, Le Havre, et Dunkerque va en grande partie se jouer sur les enjeux de développement durable, l’industrialisation du trafic et la fiabilité. Fait nouveau, le service FAL 2 de Cma Cgm via Le Havre avec deux trains par semaine vers Delta 3 semble bien avoir trouvé sa clientèle lilloise. Ce qui a sans doute interpellé Mærsk France.
