« C’est une étape important pour le projet », indiquent les responsables de Voies Navigables de France (VNF). La signature du décret portant la Déclaration d’utilité publique du projet Seine-Nord Europe scelle une nouvelle étape. La signature de ce texte s’inscrit, selon le gouvernement, dans la démarche entreprise par le Grenelle de l’environnement. Après la signature de ce décret va s’engager une nouvelle étape, le lancement du dialogue compétitif. Le maître d’œuvre du projet, VNF, va publier les avis d’appel publics à concurrence. Ils devraient intervenir dans le courant du quatrième trimestre de cette année, selon les dernières précisions de VNF. Cette procédure est estimée durer environ deux ans. Elle doit permettre aux consortia de faire acte de candidature pour les travaux. En parallèle, le maître d’œuvre va continuer sa tâche entreprise depuis plusieurs mois pour trouver des partenaires dans le cadre d’un partenariat public/privé pour le financement de cette infrastructure.
Dans le courant de l’année 2011, le contrat des travaux devrait être signé pour un premier coup de pioche dans la même année. Le premier bateau à franchir les écluses de Seine-Nord Europe est attendu pour les premières semaines de 2015. « Un délai réaliste qui pourra être avancé si les conditions le permettent », assurent les services de VNF qui n’oublient pas qu’ils annonçaient il y a un peu plus d’un an une date d’ouverture de ce canal en 2013.
« Cette déclaration d’utilité publique consacre 15 ans de travail et d’efforts des équipes de VNF. Elle répond aux attentes des territoires et des acteurs économiques et marque une étape décisive vers la réalisation de l’un des plus grands projets en Europe de transport et d’aménagement », a précisé le président par intérim de VNF, Michel Margnes. Seine-Nord Europe est un projet national conduit pendant de nombreuses années par les équipes de VNF sous la direction du précédent président, François Bordry, qui a quitté l’établissement au mois de juillet. Ce projet est plus qu’une liaison fluviale puisqu’il intègre, comme l’avait souhaité l’ancien président de VNF, une dimension multimodale avec des plates-formes logistiques. Ce lien fluvial est surtout un moyen de répondre à la croissance du transport routier sur l’axe nord sud entre le Benelux et la France. Selon les premières estimations, il pourrait accueillir un trafic entre 13,3 et 15 Mt par an dès 2020.