Le chantier sera achevé d’ici quelques jours. Le long du Grand canal, au cœur de la zone industrielle et portuaire du Havre, l’entreprise Frabeltra, spécialisée dans les travaux maritimes et fluviaux, s’apprête à livrer un quai de déchargement de 40 m de long. Il ne s’agit pas d’un équipement exceptionnel par sa longueur mais le port autonome du Havre, maître d’ouvrage dans ce dossier, a demandé que ce quai offre une résistance aux lourdes charges. Résultat: une capacité de 10 t/m2. « Ce qui en fait l’un des quais capables de supporter les plus lourdes charges dans le port du Havre », souligne Franck Brisset, directeur de Frabeltra.
Pourquoi un tel quai? Il s’agit d’un équipement public commandé par le port autonome pour une somme qui avoisine 1,5 M€, et est principalement destiné au futur centre d’essai mondial de Dresser-Rand. Le groupe américain construit à proximité du Grand canal un centre industriel dédié aux essais des futures turbines de grande puissance des usines de gaz naturel. Fabriquées au Havre, elles transiteront par ce centre d’essais mondial avant de rejoindre, par la voie maritime, leur lieu d’installation, principalement au Moyen-Orient. Distants de quelques dizaines de mètres, le Grand Canal et le centre d’essai seront reliés par une structure spéciale, dont le quai à forte résistance est l’une des principales composantes. Pour Frabeltra et ses 12 salariés du Havre, il s’agit d’un beau chantier qui montre son savoir-faire. Née au Havre il y a une cinquantaine d’années, est aujourd’hui filiale de groupe Eiffage. Dépendant en très forte majorité du niveau des commandes publiques, Frabeltra réalise un chiffre d’affaires annuel d’environ 12 M€. Outre la construction du nouveau quai du Grand Canal et le remplacement de plusieurs portes d’écluse à Tancarville, l’entreprise est également à l’initiative de la construction en enrochement naturel d’une trentaine de kilomètres de digues dans l’estuaire, sur les deux rives. En 2009, Frabeltra devrait de nouveau intervenir dans le port du Havre pour remplacer l’une des portes du sas de Quinette, près du siège du PAH.