Selon les statistiques, les trafics en conventionnel d’Anvers stagnent. La position du port est, en outre, menacée par les initiatives de concurrents, comme Rotterdam, Flessingue, Moerdijk, Hambourg et Brême. Cette stagnation s’explique en partie par l’impact du conteneur, mais aussi par des pertes de trafics au profit des ports précités et l’impossibilité de saisir certaines opportunités.
L’Entreprise portuaire a donc pris l’initiative de mettre en place un groupe de travail animé par trois spécialistes du secteur privé, à savoir Walter Van Mulders, Albert Pegg et Jean Verspreeuwen.
L’objectif est de développer une stratégie de marketing spécifique, soutenue par le port et l’organisation Alfaport.
Il s’agit de préparer une approche conceptuelle et globale afin de consolider les trafics existants, en attirer d’autres et développer des initiatives visant à ren forcer la position concurrentielle d’Anvers. En ce qui concerne ce dernier point, les idées vont dans le sens d’une organisation du travail portuaire plus flexible, d’une réduction des coûts du remorquage sur le fleuve et dans le port et d’une nouvelle politique en matière de droits de port et de concession. Bref, autant de besoins spécifiques. Toutes les parties concernées, qui gravitent autour de la marchandise et sont impliquées dans la facture que paient les armements, doivent fournir d’urgence des efforts constructifs. Des études sont menées en permanence sur l’évolution des trafics, qui comportent également des enquêtes auprès de la clientèle.
Sur le terrain, des manutentionnaires réagissent en adaptant leurs terminaux, en investissant dans de nouveaux équipements et installations. Toutefois les négociations avec les syndicats, en vue d’arriver à cette flexibilité tant souhaitée du travail portuaire, restent toujours sans résultats. Or, sans de nouvelles conditions de travail, cette relance du trafic n’aura qu’une portée limitée.