Les taux d’affrètement des porte-conteneurs devraient continuer à baisser dans le monde, cette année et la suivante.
Tel est l’avis exprimé par l’Institut économique des transports de Brême, lors d’un colloque organisé à Hambourg par la compagnie d’assurances maritimes Hansa Treuhand. Toutefois, les taux pourraient remonter vers la fin de 2009, d’après l’économiste Burkhard Lemper qui estime que « la chute actuelle des taux n’est qu’une bosselure, pas une crise ». Il anticipe une croissance du commerce mondial de 3,9 % en 2009, contre 4,1 % en 2008. Cela devrait absorber l’excédent de capacité résultant de l’entrée en flotte de nombreux porte-conteneurs. Au niveau mondial, le trafic de porte-conteneurs devrait croître de 9 % cette année, mais les armements doivent s’attendre à des taux de fret plus bas, en hausse de 6,5 % en moyenne. La délocalisation à l’autre bout du monde atteint ses limites. « Comme les coûts salariaux en Chine augmentent, poursuit Burkhard Lemper, la production industrielle est déjà de retour mais en Europe de l’Est par exemple ». Environ 70 % des marchandises diverses sont aujourd’hui conteneurisées et il reste peu de catégories de fret à transférer dans les boîtes.
Pour Uwe Hollenbach de l’Institut de recherches de Hambourg sur la construction navale, les armements devront surtout faire face aux coûts des carburants et à la réduction de la pollution dans les prochaines années. Des navires plus grands pourraient constituer une partie de la réponse. Des unités de 22 000 EVP sont déjà à l’étude, indique Uwe Hollenbach.