Développement des réseaux ferroviaires d’Afrique de l’Est

Article réservé aux abonnés

Le Rwanda, le Mozambique, le Kenya et l’Ouganda construisent ou remettent en état leurs liaisons ferroviaires avec les ports maritimes.

Le Rwanda, pays enclavé, construit une voie ferrée à travers la République démocratique du Congo et la Zambie, en vue de réduire sa dépendance du Kenya et de la Tanzanie en matière de débouchés. Pour son commerce extérieur, il utilise en effet surtout le port kenyan de Mombasa, menacé par l’insécurité politique depuis le début de l’année. Lors du récent sommet de l’Union africaine, son président Paul Kagamé a indiqué que le Rwanda a conclu un accord avec la Tanzanie portant sur l’acheminement de son carburant par rail à partir du port de Dar es Salaam. En outre, le gouvernement rwandais envisage l’emploi de la voie ferrée, au sud, par la Tanzanie et la Zambie. Enfin, si la situation se stabilise en République démocratique du Congo, il pourrait faire construire une nouvelle liaison ferroviaire à travers la jungle congolaise jusqu’à la côte atlantique.

En Mozambique, le gouvernement a racheté aux actionnaires étrangers leurs participations dans le Northern Development Corridor (NDC), consortium privé qui gère le port de Nacala et le chemin de fer jusqu’à la frontière avec le Malawi. Les compagnies américaines Edlows Resources et American Railroad Corporation, qui ont disposé d’actions dans la concession de NDC pendant 15 ans, ont pu les vendre avec des bénéfices qu’elles comptent investir ailleurs en Afrique. Toutefois, NDC fait l’objet de critiques pour sa faible performance attribuée à l’insuffisance d’investissements de leur part: mauvais état des voies, fermeture de gares et retards nombreux.

Il en est de même pour le Rift Valley Railway (RVR), qui exploite les anciens réseaux ferrés coloniaux du Kenya et de l’Ouganda. Le consortium, qui détient une concession de 25 ans, est constitué de Sheltam Rail (Afrique du Sud), Babcock and Brown (Australie), Centrum (Ouganda) et TransCentury Group (Kenya). Les contre-performances de RVR, particulièrement critiquées, ont été accrues par la situation politique houleuse du Kenya au début de l’année. En conséquence, Roy Puffett (Sheltam) a été remplacé à la direction générale de RVR par Kevin Whiteway (Babcock and Brown). En, outre, la fonction de président exécutif a été créée et attribuée à Brown Ondego, ancien directeur de la Kenya Ports Authority.

Pré et post acheminement

Port

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15