Au global, sur le premier semestre, le total des vracs solides s’établit à 670 896 t (+ 9 %), celui des vracs liquides à 520 768 t (+ 1 % et celui des marchandises diverses à 180 050 t (+ 19 %). Soit près de 1,4 Mt fin juin 2008. En clair, Brest, qui avait frôlé les 2,8 Mt en 2007 avec une progression de 16 %, poursuit une croissance qui aurait été vraisemblablement plus forte sans les divers conflits qui ont émaillé la vie portuaire (Sobrena, routiers, taxis, grutiers…). «Le port a été pris en otage », s’insurge Georges Torillec, président de l’Union maritime de Brest et de sa région (UMBR). « Des navires ont attendu sur rade ou à quai, les temps d’escale se sont allongés, des armements ont dérouté leurs navires et, pour couronner le tout, les préparatifs de Brest 2008 ont interdit le stationnement sur le port pendant un mois. » Quoiqu’il en soit, les matières premières agricoles restent la véritable locomotive du port. Elles ont affiché une hausse globale de 16 % (416 630 t). En augmentation de 19 % (180 050 t), les marchandises diverses font valoir une progression de 27 % de viandes congelées par conteneurs (98 388 t) et de 45 % par palettes (26 000 t). Une évolution notamment due à l’arrivée d’une seconde compagnie desservant Saint-Pétersbourg en trafic conventionnel. Quant au trafic global conteneurs, il avait poursuivi une progression de 16 % jusqu’à fin mai avant de faiblir de 2 % fin juin (13 213 boîtes).
Tant pour les pétroles raffinés (409 329 t) que pour les gaz liquéfiés (28 600 tonnes), le trafic énergétique diminue de 9 % par rapport à l’an passé. Une baisse que la CCI relie d’une part à des périodes de redoux hivernal et d’autre part à la forte hausse des carburants qui tend les consommateurs à faire des économies.