Moins de camions sur les routes, plus de conteneurs sur les trains: le vœu n’est pas neuf et le Grenelle de l’environnement a remis cette exigence parmi les priorités. Elle commence tout juste à trouver un début de concrétisation, deux ans et demi après la mise en service de Port 2000. Il y a quelques jours, Réseau Ferré de France (RFF) a réactivé la ligne Motteville-Montérolier-Buchy. Après trois années de travaux de modernisation et d’électrification d’un tronçon long de 36 km dans la partie nord de la Seine-Maritime, pour un budget conséquent d’une cinquantaine de millions d’euros, cette ligne permet de relier le port du Havre avec l’est de la France et, en filigrane, le marché allemand et les pays du Bénélux. Avantage de cette ligne: elle permet d’éviter la région rouennaise et, surtout, l’Île de France. En outre, elle supprime les ruptures de traction, toujours onéreuses et gourmandes en temps. Chaque jour, une trentaine de sillons – les créneaux de circulation attribués par RFF aux clients – sont réservés. À ce jour, seulement quatre ou cinq sont utilisés. Mais ce chiffre devrait rapidement monter. La semaine dernière, à l’occasion de la réception au Havre d’une délégation de chargeurs suisses, Rail Link Europe (filiale commune de Veolia et de la CMA-CGM) et Naviland Cargo ont tous deux annoncé des projets de connexion Le Havre-Bâle d’ici la fin de cette année. Elles emprunteront le nouveau tronçon Motteville-Montérolier-Buchy.
Pré et post acheminement
Un nouveau tronçon ferroviaire entre Le Havre et les marchés de l’est
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