« Le port est pris en otage » s’insurge Georges Torillec, président de l’Union maritime de Brest et de sa région (UMBR), en faisant allusion aux différents conflits et grèves (Sobrena, routiers, taxis, CCI…) qui ont éclaté ces derniers mois. Ne remettant pas en question le bien-fondé des revendications, Georges Torillec conteste en revanche le mode d’expression qui consiste bloquer les terminaux et les voies d’accès. « Nous voulons exprimer nos craintes dues à la répétition de ces actions. Pour les clients internationaux, les ports français en général et Brest en particulier sont devenus des escales à risque. Ils se tournent en conséquence vers d’autres ports européens qui leur font les yeux doux. »
Dans le passé, suite à des mouvements semblables, Brest avait perdu des trafics et acquis une mauvaise réputation. « Nous avons mis des années à retrouver la confiance de nos clients, avec bien évidemment des concessions. Pour cela, nous avons révisé nos méthodes de travail et les premiers résultats allaient dans le bons sens. Mais ces arguments positifs sont paralysés par les incessantes, imprévisibles et impitoyables grèves. » Résultats: des navires attendent sur rade ou à quai, les temps d’escale s’allongent, des armements déroutent leurs navires ou annulent leurs escales.