Les négociations sont bien avancées sur un terminal charbonnier de la côte namibienne, relié au site de Mmamabula (Botswana) par la future liaison ferroviaire Trans-Kalahari. C’est ce qu’a annoncé E. Scholtz, directeur général de Bon Terra Mining, lors du récent Botswana Economic Forum. Un rapport final sera présenté aux gouvernements de deux pays au troisième trimestre. Ce projet de terminal, dénommé Mmamabula Energy Project, est estimé à 10 Md$. Soutenu par la demande internationale de charbon, il repose sur une liaison par rail de 1 500 km à travers la Namibie. Il a émergé à la suite de l’échec de celui du port sud-africain de Richards Bay, faute de capacité suffisante pour le charbon du Botswana.
Le groupe canadien CIC Emergy et la compagnie britannique International Power Plc prospectent déjà le site de Mmamabula, plus grand gisement de charbon inexploité de l’Afrique australe après les réserves de Waterberg en Afrique du Sud.
D’autre part, les milieux miniers sud-africains demandent aux investisseurs de prendre aussi en considération un plan logistique alternatif, qui inclut le port en eau profonde, presque terminé, de Ngqura près de Port Elizabeth. La principale ligne ferroviaire du Botswana, qui passe à 60 km de Mmamabula, est connectée au réseau sud-africain qui dessert Ngqura. Ce dernier pourrait ainsi s’assurer de gros trafics, d’autant plus nécessaires que le projet de construction d’une fonderie d’aluminium dans son enceinte pourrait ne pas se réaliser.
