Lors du dernier blocage du port autonome de Nantes/Saint-Nazaire, jeudi 26 juin, l’autorité portuaire et la communauté portuaire regroupée au sein de l’UMNP (Union maritime Nantes ports) ont demandé au tribunal de grande instance de Saint-Nazaire de statuer sur la légalité ou non du blocage des accès aux différents terminaux du port ligérien. Une assignation en référé a été délivrée à l’encontre des grévistes composés essentiellement de grutiers, portiqueurs, et personnels de la maintenance. Il n’y a pas eu de conséquence directe, l’ordonnance ayant été présentée quand les barrages se levaient. À l’appel de la Fédération des ports et docks CGT, les grévistes manifestent depuis la mi-avril contre le volet de la réforme portuaire prévoyant la privatisation des terminaux.
Ce jugement en référé a été demandé, afin que les entreprises installées sur le port puissent travailler. Ces manifestations à répétition « font très mal au port, mais également aux entreprises » ont souligné d’une seule voix, le directeur général du port autonome, François Marendet, et le président de l’UMNP, Charles Génibrel, à l’issue de l’assemblée générale de cette Union rassemblant les entreprises œuvrant sur le port. L’autorité portuaire avait demandé 5 000 € par heure de blocage.
Si, les barrages reprennent, il est fort possible que la même action en justice soit renouvelée. Lundi 30 juin, le délégué du syndicat CGT des personnels du port ligérien, Yves Tual, a annoncé qu’il y aurait une journée de grève jeudi 3 juillet, que les week-ends, et trois nuits par semaine, ne sont toujours pas travaillées. Si, il y a une nouvelle assignation en référé, « on verra, on gérera », a-t-il commenté, laconiquement.