On n’y croyait plus. Alors que l’Assemblée nationale votait la réforme portuaire, l’Union des industries chimiques de Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Corse annonçait que des industriels de la chimie, du pétrole et du gaz allaient présenter un projet de reprise de l’exploitation des terminaux pétroliers de Fos et Lavéra. L’information a créé la surprise. Jusqu’ici aucun candidat privé ne s’était déclaré pour l’exploitation de ces terminaux qui avaient été, à travers la gestion du nouveau terminal méthanier GDF2, source d’un conflit important l’an dernier. À tel point qu’il y a deux mois, la direction du PAM avait versé dans un schéma de préfiguration, ce secteur d’activité à la catégorie « filialisation ».
« À Marseille, l’UIC PACA va réunir les chimistes utilisateurs de vracs liquides pour bâtir un projet de reprise de l’exploitation de ces terminaux » explique un communiqué de cette union professionnelle affirmant son soutien à la réforme portuaire. « La construction de ce projet de reprise se fera en collaboration avec les autres branches professionnelles utilisatrices de vracs liquides (pétrole et gaz) ». C’est sans plus de précision que l’organisation souligne que la chimie est le premier secteur exportateur de la région, et l’un des utilisateurs principaux du PAM. Selon le communiqué « Le Port de Marseille doit cesser d’être le seul port français dont les terminaux "vracs liquides" sont exploités par l’État» et « dans les autres ports, les industriels de la chimie ont déjà fait la preuve de leur efficacité dans l’exploitation des terminaux ».
L’organisation professionnelle entend ainsi donner « un signe fort aux investisseurs potentiels » car la région « possède un potentiel de développement important: des terrains sont disponibles, des projets sont annoncés, de nouveaux groupes internationaux viennent d’acquérir des positions locales et attendent pour prendre des décisions ».