Obéissant toujours à l’appel de la Fédération nationale des ports et dock CGT qui refusent le passage au privé des personnels de la manutention dans le cadre de la réforme des ports, environ 200 grévistes ont investi le siège du port autonome à Nantes. Tandis qu’une délégation venait s’exprimer devant le conseil d’administration du port qui se tenait ce jeudi 3 juillet, des éléments incontrôlés ont commis quelques dégradations. La direction du port a condamné ses agissements, « alors même que le dialogue était engagé ».
Lundi 7 juillet, les manifestants, de nouveau en grève pour 24 heures, ont perturbé la tête de course du Tour de France. Sinon, grutiers et portiqueurs et personnel de la maintenance ne travaillent toujours pas trois nuits par semaine, les week-ends, et n’assurent pas les travaux exceptionnels.
Lors du conseil d’administration, un point a été fait sur l’impact des mouvements sociaux, depuis la mi-avril, liés à la réforme portuaire. Ce sont essentiellement les marchandises agroalimentaires et les conteneurs qui sont touchés. Aussi, progressivement, de nouvelles filières logistiques sont mises en place, « excluant les sites portuaires ligériens », souligne la direction du port. Les pertes de trafic liées à ces grèves sont estimées à 400 000 t par le port. Les professionnels portuaires – et toute la chaîne logistique – sont tous touchés par ce mouvement social, qui se chiffrerait en dizaine de millions d’euros de pertes.