Le DVZ du 8 mai a rappelé la teneur de ces discussions. Au cours des débats, la Hamburger Hafen und Logistik AG (HHLA) a proposé des solutions pour une rotation plus rapide des conteneurs.
La croissance exponentielle du trafic de conteneurs risque d’avoir des conséquences sur le transport de l’hinterland « mais cela n’arrivera pas, si tous les acteurs coopèrent plus étroitement », estime Thomas Lütje, responsable de la circulation des conteneurs à la HHLA. « La masse gigantesque des conteneurs peut même engendrer des effets d’échelle, ouvrir de nouvelles possibilités, par exemple pour le groupement des transports conteneurisés sur les voies fluviales ».
Dégager les routes et les voies ferrées
Un des objectifs que les participants aux débats se sont fixés est le développement du transport sur l’Elbe et la Saale, pour dégager routes et voies ferrées. Actuellement, environ 100 000 EVP transitent dans le réseau fluvial de l’Elbe (soit 3 400 km incluant des canaux reliant l’est et l’ouest de l’Allemagne). Sur le Rhin et son réseau fluvial – soit 1 900 km – circule 1,7 MEVP chaque année.
« Au cours des prochaines années, la masse des conteneurs transportés sur l’Elbe pourrait probablement tripler », estime Robert Baack, porte-parole des armateurs fluviaux allemands (DBR). Pour faciliter la logistique, des conteneurs vides pourraient être plus largement répartis dans des hubs et zones de stockage situés à l’intérieur du pays. Karl-Heinz Ehrhardt, responsable du port de Magdebourg voit son port, rapidement et entièrement modernisé, en situation d’assumer au mieux cette fonction.
La nécessité d’un tel plan est soulignée par Thomas Lütje qui décrit en même temps l’agrandissement planifié du port de Hambourg. Selon une prévision du transport maritime faite en avril 2007 par le cabinet de consultants Planco, 27,8 MEVP seront déchargés à Hambourg en 2025. Pour traiter une telle masse, ce qui est encore inimaginable aujourd’hui, il faut s’engager sur des voies entièrement nouvelles dans la logistique des conteneurs vides. Thomas Lütje, ayant calculé que la surface nécessaire pour 1 000 EVP est d’environ 1 hectare, pose en conséquence les questions suivantes: « Que peut encore offrir le port de Hambourg avec sa superficie limitée? Les terminaux auront bientôt besoin d’une surface accrue pour assurer les services maritimes absolument indispensables. Faut-il, pour cela, effectuer le stockage des conteneurs vides? »
Un système globalement discuté
Les représentants portuaires et les armateurs considèrent comme un succès que ces questions soient discutées publiquement et de manière très constructive entre fournisseurs et utilisateurs de prestations de service dans le domaine de la logistique conteneurisée et du « système des voies d’eau ».
Pour la première fois, a été conçu et discuté en commun un système global gigantesque « de transport de conteneurs océaniques jusqu’à une plaque tournante de l’hinterland au milieu de l’Allemagne ».