Le Havre veut prolonger son grand canal

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Le chantier est loin d’être lancé mais le projet est bel et bien dans les tuyaux. Le port autonome du Havre le présente d’ailleurs depuis quelques jours aux élus et aux associations écologistes qui veillent sur la santé de l’estuaire de la Seine. Dans le cadre de Port 2020, le PAH réfléchit à un prolongement du grand canal du Havre. Celui-ci se termine en cul-de-sac dans la zone industrialo-portuaire et n’est, pour l’instant, pas connecté au réseau fluvial.

Un prolongement de quelques kilomètres permettrait donc de le faire déboucher dans le canal Le Havre-Tancarville, à quelques encablures du pont. Cet aménagement aurait pour avantage de rendre plus fluide tant la circulation fluviale que terrestre. En effet, pour rejoindre l’écluse de Tancarville avant de s’engager sur la Seine, et inversement dans l’autre sens, les convois doivent passer sous plusieurs ponts routiers qu’il faut soit lever soit pivoter. Chaque manœuvre prend du temps et occasionne des embouteillages, à terre.

Outre cette amélioration, ce prolongement aurait des effets structurants dans la zone industrielle et portuaire. Bordant une partie du futur tracé, il pourrait ainsi permettre au PAH de proposer des terrains aux entreprises qui souhaitent s’implanter, dans le domaine de la logistique notamment. Elles pourraient disposer de bords à quai.

Le projet a été inscrit dans le contrat de plan État-Région 2007-2013 pour un montant de 200 M€ financé par les collectivités, l’Europe et le port lui-même. Ce dernier s’est fixé un délai de cinq à six ans pour le concrétiser. Aujourd’hui, le dossier en est au stade des études: faunistique, floristique et hydrographique. Par ailleurs, déjà stigmatisé par les écologistes, ce futur prolongement devrait faire l’objet « d’une très large concertation », souligne le port autonome. La direction de l’établissement public va d’ailleurs prendre contact avec la Commission nationale du débat public pour obtenir l’organisation d’un débat, à la façon de celui qui s’est déroulé fin 2007 pour le terminal méthanier d’Antifer. Seul problème: pour déclencher une telle procédure, lourde et coûteuse, le projet doit représenter un investissement supérieur à 300 M€, ce qui n’est pas le cas.

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