Le programme C-TPAT (Customs Trade Partnership Against Terrorism) est destiné à prévoir les mesures à mettre en place dans les ports pour lutter contre le terrorisme international. En devenant signataire de ce programme, DP World ouvre la voie à la certification des opérateurs de terminaux conteneurisés. « Nous envisageons la sûreté maritime comme un service essentiel. Cette validation de la certification de ce programme aura des répercussions à plusieurs niveaux. Elle permettra à nos clients de dédouaner en priorité leurs conteneurs et une meilleure traçabilité pour une plus grande fluidité du trafic », a souligné Mohammed Sharaf, Pdg de DP World. L’opérateur de terminaux déploie maintenant cette certification à l’ensemble de son réseau.
Sûreté et sécurité
En outre, DP World participe au programme du gouvernement américain CSI (Container Security Initiative) qui prévoit, notamment, l’accueil dans les terminaux de douaniers américains. C’est le cas pour 14 de ses 44 terminaux. Enfin, le manutentionnaire originaire de Dubaï participe au SFI (Secure Freight Initiative), une procédure qui vise au scannage de 100 % des conteneurs destinés au sol américain. Les terminaux de Southampton et de Karachi, sont les premiers à entrer dans ce processus de scannage total.
La certification de DP World aux procédures de sûreté américaine prend un sens tout particulier. En effet, lors du rachat de P&O Ports, en mars 2006, DP World avait été contraint de céder ses terminaux à une structure de droit américain, certains politiques refusant la gestion d’une société basée dans un pays soupçonné de soutenir les groupes terroristes islamiques. Cette époque semble révolue et fait place à de nouvelles relations entre DP World et le gouvernement américain.
La GMP décroche la certification 28 000
Présidée par Christian Paschetta, la Générale de Manutention Portuaire (GMP), qui exploite, entre autres, le Terminal de France à Port 2000, au Havre, est la première entreprise française à avoir décroché la certification pour la norme ISO 28 000. Elle est la toute dernière norme ISO en date, sortie il y a neuf mois: ISO 28 000. Elle concerne le management de la sûreté et de la sécurité. Différente du code ISPS, qui sécurise les terminaux, la norme ISO 28 000 a pour vocation de garantir des procédures. Exemple: la généralisation des badges d’accès aux installations portuaires ou encore la reconnaissance automatique des conteneurs aux entrées et sorties des terminaux. En quatre ans, la GMP a engagé un peu plus de 7 M€ pour des aménagements de sûreté. Chaque année, l’entreprise consacre environ 2 M€ au fonctionnement de ces systèmes. Pour Christian Paschetta, cette certification est le résultat d’un long travail de ses équipes, en lien avec le cabinet Croma Conseil. Si la norme constitue un atout en matière d’image de marque, elle permet également à la GMP de se positionner sur le marché mondial comme un acteur de haut niveau. À ce jour, une vingtaine d’entreprises seulement sont certifiées ISO 28 000.
St.S.