Fos, les pieds dans le ciment

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Le ciment se confirme comme une source de trafic importante pour Marseille-Fos. Gamma France (filiale de l’espagnol Cementos La Union et de deux investisseurs) a commencé, il y a quelques semaines la construction d’une unité de broyage de clinker importé d’Égypte sur la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer.

Sous le nom de Cap Vracs, cette usine devrait être opérationnelle au 3e trimestre 2009. D’une capacité de 600 000 t par an, elle représente un investissement d’un peu plus de 30 M€ et devrait générer, à terme, la création d’une cinquantaine d’emplois.

L’aménagement d’un second broyeur à l’horizon 2010 (24 M€) permettrait de viser le marché de la valorisation de laitiers de hauts-fourneaux apportés par le sidérurgiste d’Arcelor-Mittal, dont l’implantation est tout proche.

Part d’un plan plus vaste de desserte fluvio-maritime, Gamma France aménagera sur son terrain fosséen un quai de 250 m pour 19 M€, destiné au chargement et au déchargement des bateaux. « Entre Fos-sur-Mer et Pagny, au sud de la Bourgogne, nous prévoyons de transporter à partir de 2010 entre 150 000 et 200 000 t de produit par an », expose Paul Albrecht, P-DG de Gamma France. En partenariat avec le groupe Rubis, le cimentier développera des terminaux fluviaux multivracs sur le Rhône, jusqu’à la plate-forme logistique de Pagny avec Bourgogne Céréales.

Parallèlement, le groupement Lafarge-Vicat travaille à l’installation d’une unité de fabrication et de stockage de ciment sur une parcelle de près de 23 ha à Fos sur le secteur du Caban Sud. Le projet comprend deux ateliers de broyage de clinker et de laitier complétés par des installations de stockage dont la capacité totale sera de 245 000 t. Il s’appuiera également sur un dispositif maritime et fluvial pour l’acheminement des matières premières et l’exportation de ciments.

D’après le montage initial adopté par le PAM en juin 2006, l’ensemble industriel représenterait un investissement total supérieur à 80 M€ comprenant la construction de deux quais, entièrement à la charge du groupement. L’implantation de ce projet industriel générera de nouveaux trafics estimés à 1,45 Mt/an par voie maritime et à 1,6 Mt/an par voie fluviale. Ces deux projets viendront renforcer l’activité matériaux de construction du secteur du Caban Sud qui compte déjà l’usine de broyage de laitier La Phocéenne de broyage, opérationnelle depuis 1995.

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