L’Union européenne n’a pas le monopole des « autoroutes de la mer ». Les États-Unis réfléchissent eux aussi à un usage plus intensif de la mer comme un moyen de lutter contre la saturation de plus en plus importante des réseaux terrestres. Au cours d’un colloque qui vient de se dérouler à Virginia Beach (Virginie), Charles Chuck Raymond, président de Horizon Lines, le plus important armement de lignes américain, a développé ses idées sur ce thème.
Face à une situation des transports terrestres qui se détériore, Chuck Raymond préconise un développement du réseau d’autoroutes maritimes. « Chez Horizon Lines, nous regroupons les autoroutes maritimes en trois segments principaux: les voies d’eau intérieures, servies principalement par des barges et de petites unités, les liaisons ro-ro côtières, assurées par des petits rouliers, et le feedering côtier, confié à des petits navires rapides transportant des conteneurs depuis des hubs vers des ports régionaux proches des destinataires ». Horizon Lines se focalise sur le troisième volet. Ce réseau feeder côtier doit permettre d’améliorer les conditions de distribution des conteneurs depuis les grands ports. Beaucoup de ports sont engagés dans des programmes de développement, mais les transports terrestres ne suivent pas toujours. L’un des soucis des terminaux est de traiter les conteneurs le plus rapidement possible, minimisant ainsi le temps de passage dans leur enceinte.
Chuck Raymond souligne que sa compagnie « assure déjà un service côtier de feedering entre Tacoma et Oakland. Nous avons éliminé des douzaines de mouvements de camions chaque semaine sur les autoroutes de Californie avec un service efficace et fiable. Nous sommes confiants que cela peut fonctionner sur une plus grande échelle ». Le patron d’Horizon Lines a indiqué qu’il allait se battre pour que « l’initiative des “autoroutes maritimes américaines” soit incluse dans les programmes de candidats aux élections présidentielles ».