Une enquête diffusée par la BBC le 25 avril confirme bien que le flop de la commande mirifique de cinq navires fréteurs à grande vitesse par la compagnie fantôme Chikara shipping à BGV France n’était que le maillon d’une escroquerie perpétrée par John Paul Airs! Il s’agissait d’une commande de 400 millions d’euros annoncée le 27 novembre 2006 à la CCI de Boulogne-sur-mer Côte d’Opale. Les victimes sont essentiellement les associés britanniques de John Paul Airs. De passage à Boulogne au premier semestre 2006, ce dernier avait abordé les promoteurs du projet BGV, en leur promettant un investissement massif et immédiat. Le 27 novembre, le projet était « ficelé » sous forme d’un memorandum of understanding. Avec une lettre d’intention signée aux yeux de tous et sanctionnée par un chèque de 1 million de livres de J.-P. Airs à la société BGV France, qui n’a jamais pu l’encaisser. Quatre mois plus tard, l’affaire était close. Pour les victimes françaises, le préjudice n’est que moral. Reste le projet global de relance de Boulogne. Une réalité avec un concept de réseau de fret à grande vitesse… Certes, séduisant, mais pour le moment à concrétiser.
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L’affaire Chikara soldée
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