L’opérateur de terminaux HHLA anticipe 10 % de croissance de son trafic cette année, grâce aux flux asiatiques et malgré le ralentissement de l’économie américaine. Ainsi, il anticipe un trafic de plus de 8 MEVP dans ses terminaux de Hambourg (7,5 MEVP) et de ses filiales, contre 7,2 MEVP en 2007. Au cours d’une conférence de presse fin mars, son directeur général Klaus-Dieter Peters a déclaré que le trafic asiatique, qui dépasse 56 % du total, a progressé de 14,9 % en 2007 et devrait maintenir une croissance à deux chiffres cette année, en raison notamment de l’expansion rapide des exportations de produits finis chinois vers l’Europe. Des navires de plus en plus grands relient les deux destinations, mais ne vont pas souvent dans les ports d’Europe de l’Est et de Scandinavie. En conséquence, les trafics de transbordement devraient augmenter. Et en 2008, les trafics vont aussi croître avec les pays d’Europe de l’Est, qui poursuivent leur expansion économique. La Russie devrait importer davantage par Hambourg, car elle profite de la mondialisation.
D’après Klaus-Dieter Peters, le bénéfice de HHLA devrait augmenter plus vite que son chiffre d’affaires, en raison de l’automatisation élevée de ses terminaux qui évite d’employer plus de dockers. Le chiffre d’affaires, qui a gagné de 16 % en 2007 à 1,18 Md€, devrait atteindre 1,3 Md€ cette année. Le bénéfice e avant intérêts et impôt (Ebit) a augmenté d’un tiers en 2007 à 288 M€ et devrait dépasser 300 M€ cette année.
D’autre part, le Land de Hambourg a vendu 30 % du capital de HHLA en 2007, mais entend en conserver 70 %. Klaus-Dieter Peters lui a alors adressé un nouvel appel pour le dragage du Rhin jusqu’à la mer, afin de rendre le port accessible aux grands navires de la nouvelle génération quelle que soit la marée. Or le parti Vert, qui négocie son entrée dans le gouvernement local de coalition, y est fermement opposé. Klaus-Dieter Peters avertit que, faute de dragage, Hambourg risque de perdre du trafic au profit de Rotterdam, Anvers et Brême.