Face à la montée en puissance de leurs principaux concurrents – Le Havre pour la France et Rotterdam pour les Pays-Bas – le gouvernement de la région Flandre développe de nouveaux outils pour mieux positionner ses ports à l’échelle européenne. Désormais, ceux-ci s’inscrivent dans une stratégie d’ensemble et doivent permettre l’interconnexion entre les différents secteurs d’activités. Une véritable politique portuaire qui est d’autant plus justifiée que les quatre ports maritimes de la région – Anvers, Zeeebrugge, Gand et Ostende – génèrent à eux seuls 252 000 emplois directs et indirects. Et les entreprises qui y travaillent interviennent pour 15 % de la valeur ajoutée de l’économie de la Flandre.
Le premier pilier de cette stratégie repose sur la « Flanders Port Area » (zone portuaire flamande), qui implique une étroite coopération entre les administrations des quatre ports sur le plan de la promotion et des contacts commerciaux. Il s’agit aussi d’échanger les informations dans le but de transférer sur un port de la région des trafics que tel ou tel autre ne peut traiter. Cela devrait permettre d’aboutir à un meilleur positionnement de ces ports sur la scène internationale.
Le second pilier, lui, s’appuie sur l’organisation « Flanders Inland Shipping Network » (réseau fluvial de la Flandre). Ce dernier œuvre pour favoriser le transfert modal de la route sur le fluvial ou le fluvio-maritime, et plus particulièrement de et vers les ports. S’y ajoute le concours de l’organisation « Promotion shortsea shipping Vlaanderen », (Promotion du shortsea), ainsi que de la structure « Flander Inland Investment & Trade » (Investissements & commerce). Le cinquième et dernier pilier, « Flanders Logistics » (la logistique en Flandre), est probablement le plus important puisqu’il joue le rôle de lien entre tous les autres piliers. Il intervient en tant que plate-forme de discussion sur des objectifs précis:
• veiller à obtenir la meilleure affectation de l’impact intermodal;
• obtenir le transfert de flux de marchandises de l’heure de pointe matinale vers la fin de matinée (deux entreprises sont engagées dans un projet pilote);
• trouver des solutions aux problèmes des camions qui circulent à vide;
• introduire une taxe kilométrage en coopération avec la Wallonie, la Région de Bruxelles, les Pays-Bas et le Luxembourg, ce qui devrait être réalité en 2011.
Enfin, sept thèmes stratégiques ont été définis:
• optimaliser l’utilisation de la capacité des infrastructures existantes;
• rationaliser la réglementation;
• formation de pôles logistiques;
• financement alternatif des travaux d’infrastructure;
• stimulation de l’innovation et de la recherche;
• activation du marché du travail dans le secteur logistique;
• communication ciblée.