Remorquage: la SNRH en ligne de mire des syndicats

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Le courrier est signé de la CGT-Marins, de la CGT-Officiers, de la CFDT et de la CFE-CGC (encadrement). Un fait suffisamment rare pour être signalé… En date du 17 mars, les représentants de ces quatre organisations syndicales ont adressé un long courrier au secrétaire général de la préfecture de la Seine-Maritime, avec copie au directeur du Port autonome du Havre et au directeur interdépartemental des Affaires maritimes. Le but: tirer une nouvelle fois le signal d’alarme sur la situation du remorquage au Havre et à Antifer.

Dans ce courrier, les élus des personnels notent que la SNRH – société concurrente des Abeilles (groupe Boluda) – vient de mettre en service une cinquième coque alors qu’elle « emploie toujours moins de 64 marins et que la majorité des marins restent 24 h/24 à bord pendant sept, voire quatorze jours consécutifs sans être relevés, laissant ainsi la majorité des remorqueurs indisponibles pendant près de onze heures au minimum, sans pour autant avoir la possibilité d’être remplacés par d’autres remorqueurs sur la base d’une organisation tournante, vue le nombre limité de remorqueurs de cette société ».

Pour les syndicats, la SNRH ne serait pas en conformité avec la réglementation. « La SNRH a toujours prétendu maintenir ses remorqueurs en service continu alors qu’elle applique une organisation du travail en service discontinu pour justifier ses effectifs de moins de 64 marins et officiers initialement pour quatre coques en exploitation. » Et la SNRH ne peut, « avec ces mêmes effectifs, justifier de l’armement d’une cinquième coque et prétendre qu’elle assure une veille permanente » en conformité avec un arrêté préfectoral daté d’octobre dernier.

Ajoutée au « turnover important » du personnel de la SNRH (quelque 70 % des chefs mécaniciens et des matelots et un quart des capitaines seraient partis, de source syndicale), cette situation aurait des « conséquences sur la sécurité des infrastructures et des personnels », mais aussi sur « le service apporté aux clients ». Pour les syndicats, « l’organisation, les effectifs, la composition des équipages et les conditions de fonctionnement ne sont pas suffisants ».

Auprès des autorités préfectorales, les syndicats exigent donc que la SNRH se mette rapidement en conformité, mais aussi des explications sur la mise en exploitation d’une cinquième coque alors que cette affaire-là n’a pas été jugée devant le Tribunal administratif de Rouen. Le 9 octobre dernier, la direction du port autonome avait refusé l’exploitation commerciale de cette nouvelle coque. Décision aujourd’hui contestée par la SNRH devant la justice.

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