Journée céréales: marché mondial et adaptation portuaire

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Organisée tous les deux ans, la « journée céréales » du Port autonome de Rouen, qui s’est tenue le 5 mars, a brossé un panorama des récentes évolutions du secteur. Philippe Chalmin, professeur à l’Université de Paris-Dauphine, a animé cette journée, entouré d’experts du marché céréalier et de représentants du milieu maritime. Les produits agricoles n’ont pas échappé à la montée des prix des matières premières; le blé a « flambé » depuis la récolte dernière, dans un contexte d’accidents climatiques et de développement de la demande. Les biocarburants sont en outre devenus une composante importante du marché.

Le transport maritime des céréales porte aujourd’hui sur un volume d’environ 260 Mt, soit à peu près 10 % de l’ensemble des vracs acheminés dans le monde. Jean-Frédéric Laurent (Barry Rogliano Salles) souligne que le secteur des vracs s’est structuré autour d’autres marchés, en particulier celui de la sidérurgie qui pèse 50 % des transports. Il ajoute que depuis 2003 la croissance du transport maritime pour le secteur du minerai de fer ou du charbon s’est située autour de 5 à 7 % alors que celle des céréales était de 2 à 3 %.

Alain Cazorla (MSC) a évoqué pour sa part l’évolution du transport de denrées alimentaires en conteneurs. Aujourd’hui, « on nous demande de la conteneurisation partout », souligne-t-il. Le conteneur est parvenu à s’imposer pour des marchandises comme les bananes, la farine et bien d’autres produits. Sur certaines relations, les évolutions des taux de fret ont conduit à l’utilisation de conteneurs pour assurer des transports de denrées alimentaires. Par ailleurs, la suppression de centrales d’achat a conduit à la mise en place de courants d’importation par petites quantités, une évolution qui a été favorable au conteneur: l’acheminement de blé en conteneur vers les pays intérieurs d’Afrique est devenu fréquent. Mais Alain Cazorla précise: « Le conteneur accompagnera le vrac, mais comme outil d’ajustement. ».

Enfin, Martine Bonny (Port autonome de Rouen) est revenue sur le programme d’amélioration des accès maritimes de Rouen, un dossier très important pour l’ensemble des trafics de vracs de Rouen (80 % du tonnage rouennais) et en particulier pour les céréales. Il s’agit pour Rouen de suivre l’évolution des flottes employées pour les trafics que le port traite.

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