La CSIP (Confédération des syndicats indépendants de Polynésie) a déclenché le 14 mars une grève touchant notamment le secteur des hydrocarbures. Les sociétés importatrices, le terminal de déchargement, deux des trois dépôts pétroliers (ceux de Total et Mobil) ou encore les sociétés de distribution pour l’aéroport et l’approvisionnement des îles ont été affectés.
Première conséquence, les conditions de sécurité de déchargement n’étant pas assurées, le navire-citerne Maohi, attendu à Papeete le 14 mars avec sa cargaison de 35 000 t de produits en provenance de Singapour, a été contraint à rester au large de Tahiti. Seconde conséquence, les livraisons de carburant ont été interrompues. Les stations-service tombent à sec les unes après les autres. Le trafic aérien se poursuit, mais si la situation persiste, les vols sur Moorea seront suspendus dès le 22 mars. Les caboteurs effectuent leurs rotations maritimes sur leurs réserves, mais n’approvisionnent plus les îles, qui n’ont guère de marge de manœuvre, des îles annoncent déjà une pénurie. Les navires d’Aremiti, l’un des deux opérateurs de la desserte de Moorea, n’effectuent plus qu’une rotation sur quatre. Et ce dernier s’est tourné depuis le 18 mars vers Shell pour reprendre normalement ses rotations.
S’insérant dans le mouvement, la confédération syndicale CSTP-FO vient de déposer des préavis de grève auprès des acconiers.
