La réforme portuaire suivit de près par Seayard

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Le versement des portiqueurs et autres grutiers du Port autonome de Marseille vers les entreprises de la manutention est au cœur de la réforme portuaire. Au-delà de la question de principe, les acteurs concernés s’expriment rarement. Soit que le sujet, éminemment explosif, exige de la discrétion, soit que les modalités du basculement demeurent encore floues. Malgré un certain brouillard, Georges Chapus, président et fondateur de Seayard, un des deux manutentionnaires du terminal conteneurs de Fos, dit volontiers son impatience de voir la réforme s’appliquer concrètement sur les quais.

Celui qui fut en première ligne alors qu’il était alors président du Semfos, le syndicat des manutentionnaires, de la réforme mensualisant les dockers, se montre plutôt confiant sur la suite des évènements. « Il y a 15 ans, l’affrontement avec les dockers avait été particulièrement violent. Il s’est étendu sur plusieurs mois à Marseille. Aujourd’hui, je pense que le versement des portiqueurs des ports autonomes dans les entreprises s’effectuera plus calmement. » La future mutation, il l’attend. « Je ne suis pas près de m’arrêter. Avec cette nouvelle étape, on va vivre un tournant dans la manutention qui demandera deux ans. » À plus de 65 ans, Georges Chapus veut participer à cette nouvelle page de l’histoire portuaire. « Avec le commandement unique, le développement de l’activité sera sûrement au rendez-vous.» C’est pourquoi il se dit déjà prêt à acheter, dans le cadre de la réforme, au moins deux portiques au PAM (le terminal en compte six) et à en commander deux autres neufs. « Deux super-Panamax car les over se révèlent trop justes avec les navires de nouvelle génération. » Ces portiques neufs coûtent la bagatelle de 6,5 M€ pièce. Un investissement face auquel il ne reculera pas. « Depuis la création de Seayard en 1997, nous avons investi 19 M€ dans les 19 cavaliers et le système informatique. » Un plan ambitieux d’investissements vient tout juste d’être discuté avec les actionnaires. Aux côtés de Georges Chapus figurent les armateurs Zim, Cosco, Mærsk, et le logisticien Ferron (Géodis). Pour le groupe Seayard qui réalise un chiffre d’affaires de 23 M€, pour un effectif de 50 personnes (plus une moyenne de 20 dockers GEMFOS), il faut sauter le gué.

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