Le Land de Hambourg – le gouvernement local – est en effet préoccupé par les récentes discussions entre les actionnaires du groupe touristique TUI, maison mère de Hapag-Lloyd dont la vente pourrait entraîner la perte de centaines d’emplois dans la ville de Hambourg. La cotation en bourse de TUI a en effet grimpé début mars à la suite de rumeurs, selon lesquelles les armements norvégien John Fredricksen et sud-coréen Hanjin envisageraient chacun le rachat de Hapag-Lloyd.
Le Land ne dispose d’aucune participation dans Hapag-Lloyd ni dans Hamburg-Süd, propriété du groupe Oetker (alimentation et assurances). Il pourrait donc tenter dans un premier temps de peser sur les événements en encourageant des discussions entre TUI et Oetker, sans pour autant écarter la possibilité de prendre des participations en cas de nécessité. Il lui est en effet déjà arrivé d’influencer de grands accords d’entreprises pour protéger des emplois locaux. Cette année, il a racheté des parts du producteur local de cuivre Norddeutsche Affinerie pour 59 M€, de quoi bloquer une offre de rachat par l’actionnaire autrichien Mirko Kovats. En 2003, il avait aussi pris une participation dans le fabricant de cosmétiques Beiersdorf AG, qui risquait un rachat et un démantèlement.
