En 2007, les ports de Sète et Port-la-Nouvelle enregistrent respectivement une baisse de trafic de 4,5 % (soit 150 000 t) et de 12 % (soit 271 000 t) pour le port audois. Malgré cette réalité mathématique, les dirigeants portuaires estiment que la perte de quantité est compensée par un gain économique dû à de nouveaux trafics encore plus rentables. Les résultats de Port-Vendres, quant à eux, restent en hausse (+ 35 %) mais n’atteignent toujours pas les 300 000 t.
Sète: une baisse ralentie en 2007
Les signes ne trompent pas. Le port de Sète, transféré le 1er janvier à la région Languedoc-Roussillon, affiche une fréquentation à la hausse. En effet, 54 navires supplémentaires ont accosté ici en 2007, pour un total de 967 unités. Même si le trafic a perdu 150 000 t pour atteindre 3,27 Mt à la fin de l’année, les nouveaux trafics de marchandises diverses – éoliennes, voitures Hyundai et matériels pétroliers Cameron – intensifient l’activité portuaire. Avec 27 escales d’éoliennes, plus de 15 600 véhicules et six débarquements de matériels pétroliers, les marchandises à forte valeur ajoutée compensent la perte. Parallèlement, les hydrocarbures raffinés passent sous le seuil du million de tonnes et le commerce d’huile s’affaisse de 17 %. Mais le total des vracs liquides se maintient, grâce au diester dont le trafic double à 111 000 t. Du côté des vracs solides, le marché chute de près de 13 %, en partie à cause d’une diminution des tourteaux (67 000 t de moins).
Bien que le deuxième port de commerce de Méditerranée française affiche une perte de 15 % depuis 6 ans, l’Île singulière intéresse de plus en plus les industriels. Et si le bilan de 2007 n’est pas concluant, 2008 pourrait bien être l’année de tous les espoirs. Le cimentier Lafarge investit plus de 40 M€ sur le port de Sète pour une nouvelle usine de broyage. Le trafic de voiture Hyundai doit s’intensifier. D’autres constructeurs, comme Renault, ont déjà testé les conditions de débarquement. La société Épis-centre souhaite investir 21 M€. Enfin, une nouvelle gare maritime pourrait voir le jour rapidement pour accueillir les 280 000 voyageurs annuels.
Port-la-Nouvelle mise sur les hydrocarbures
En 2007, Port-la-Nouvelle enregistre une baisse d’environ 12 %. Même si le trafic n’est pas passé en dessous de la barre symbolique des 2 Mt, le deuxième port de la région Languedoc voit son commerce d’hydrocarbures chuter de 145 000 t. Conjointement, le négoce de céréales, son deuxième marché phare, a perdu 13 %, soit une perte sèche de 92 000 t. En 2008, la Région prévoit d’investir 4 M€ dans l’aménagement d’un quai mixte hydrocarbures et céréales.
Port-Vendres garde la banane
Avec près de 294 000 t en 2007, Port-Vendres reste le petit Poucet du Languedoc-Roussillon.
Par contre, il est le seul à afficher une variation positive à deux chiffres. Par rapport à 2006, le trafic de Port-Vendres gagne 35 %. Grâce à sa proximité du marché international Saint-Charles, le port développe le commerce de fruits et légumes, notamment de banane (179 000 t) et d’ananas (45 000 t).