Le chiffre d’affaires net de Broström a atteint 3,504 MdSEK (369 M€) contre 3,386 MdSEK (356 M€) l’année précédente. Mais son bénéfice d’exploitation est passé de 717,7 MSEK (75,48 M€) en 2006 à 663,6 MSEK (69,86 M€) l’année suivante. Le bénéfice net s’établit à 426,5 MSEK (44,9 M€) en 2007, contre 503 MSEK (52,95 M€) en 2006. Fin 2007, la flotte comptait 86 navires en service et 16 en construction, contre respectivement 75 unités en service et 18 commandes un an auparavant.
En douze mois, les taux de fret sur le segment de Broström ont été très volatils, avec un effet marqué sur les recettes au cours de chaque trimestre. La faiblesse du dollar par rapport à la couronne suédoise, de l’ordre de 9 %, et les hausses sensibles des prix des soutes, surtout au deuxième trimestre, se sont répercutées sur les recettes.
La flotte européenne de Broström se trouve essentiellement sous pavillons suédois, français et néerlandais. Conformément à la politique de l’UE en matière de transport maritime, les navires sous ces deux derniers pavillons bénéficient de la taxe au tonnage, pas encore envisagée en Suède. Le trafic de Broström en Europe s’est développé de façon stable au cours de l’année. Toutefois au second semestre, l’affaiblissement du marché spot et les passages de navires en cale sèche ont affecté les recettes. Le trafic est également resté stable sur l’Atlantique avec les mêmes aléas. En revanche, celui sur l’Asie continue son expansion. À la suite du rachat de Petroships (Singapour) devenu Broström Tankers Singapore, le groupe a accru sa flotte de quatre navires de 47 000-51 000 TPL et de neuf transporteurs de produits de 5 000-16 600 TPL. Fin 2007, sa flotte en service en Asie totalisait 22 navires, avec un niveau élevé de remplissage, contre 9 un an auparavant.
Selon Broström, le marché de l’énergie pétrolière est équilibré. L’augmentation de la capacité de raffinage, surtout en Asie, ne devrait pas provoquer de grands changements dans les prochaines années. Mais dans ce contexte, les chargements se feront sur des distances de plus en plus longues, exigeant des navires plus grands. Mais, ils accentueront aussi les déséquilibres régionaux, perturbant la chaîne de production et de distribution avec des fluctuations rapides sur le marché spot et les taux de fret. L’expansion économique de la Chine, les besoins pétroliers des États-Unis et les exportations de pétrole russe par la Baltique contribuent également à la demande accrue de chargements de produits pétroliers et chimiques. De plus, autorités politiques et clients exigent plus de qualité, de sécurité et de respect de l’environnement dans les acheminements. Enfin, le début de 2008 se caractérise par un marché spot volatil, qui devrait l’être de plus en plus à certaines périodes de l’année.
