Le feuilleton continue sur le port de Nice. Le 6 février, c’est-à-dire moins d’un mois après l’annulation du transfert de propriété au conseil général par le tribunal administratif, le préfet de région, Michel Sapin, vient d’attribuer au même Conseil général des Alpes-Maritimes la gestion du port de Nice.
Une décision extrêmement rapide du préfet qui alimente aujourd’hui la polémique. Le conseil régional, également candidat à la reprise du port, n’a donc pas eu gain de cause. C’est lui qui avait saisi le tribunal administratif. Il tablait sur le manque de consultation préalablement à la décision du 9 mai 2006 qui transférait les responsabilités de l’État concernant le port de Nice au Conseil général des Alpes-Maritimes. Le tribunal avait alors annulé le 15 janvier le transfert de propriété et de gestion du port par l’État au conseil général. Il avait alors invoqué « l’insuffisance de la consultation menée par les services régionaux de l’État, qui a précédé à cette opération ». Cette « guerre » pour la propriété du port a lieu alors que la campagne pour les élections municipales bat son plein. Et dans ce dossier, le conseil régional, à majorité de gauche, s’oppose au département, présidé par le secrétaire d’État à l’Outre-mer Christian Estrosi.