Bayonne a bien résisté en 2007, mieux, le port a progressé de 8,46 % à 4,37 Mt. Une belle performance puisqu’il a perdu du volume sur ses deux principaux trafics, le maïs et le soufre. Le premier s’établit à 449,4 Kt, en perte de 12,1 %. Une tendance qui ne date pas d’aujourd’hui. Le maïs part de plus en plus vers l’Espagne et la route emporte une grande partie de ces flux. Quant au soufre, extrait depuis le champ de Lacq, ses sources se tarissent. La perte de volume de ces deux trafics est largement compensée par les gains réalisés sur les ferrailles, les billettes, les engrais, le pétrole brut et les produits chimiques. Ces derniers, constitués de méthanol à l’import et de produits dérivés à l’export, sont destinés aux industries locales. « Apparu en 1995, ce trafic montre une progression régulière depuis lors », indique un responsable du port de Bayonne.
Ainsi, à la lumière de ces trafics, le port basque montre un nouveau visage. Une mutation qui devrait se poursuivre au cours des prochains mois. En effet, la fermeture du dépôt des Raffineries du Midi. « Nous avons réceptionné les dernières tonnes fin décembre. Depuis lors, ce dépôt est fermé. Nous travaillons à la reconversion industrielle de ce site », explique le responsable du port. Deux projets sont sur le bureau de l’autorité portuaire basque. Ils concernent tous les deux des trafics d’acier. Le premier est présenté par la société italienne Beltrame. Il prévoit un trafic de 400 000 t supplémentaire sur le port. L’autre, par une société espagnole, estime apporter un trafic de 700 000 t. Le port espère les voir aboutir dans le courant de l’année. Autre projet du port, la création de lignes régulières. Le port est en contact pour créer une ligne conteneurisée régulière avec les ports nord-européens et une ligne pour les remorques routières avec le marché britannique. Une expérience comme la seconde a déjà existé au début des années 2000 depuis Bayonne. Elle s’est arrêtée après quelques mois faute de trafics.
Enfin, 2008 sera pour le port de Bayonne, l’année de sa nouvelle concession. Deux candidats ont répondu à l’appel d’offres de délégation de service public lancé par le conseil régional Aquitaine. La décision devait intervenir en décembre 2007, mais a été repoussée à l’automne 2008 pour prendre le temps de la réflexion. La CCI, actuel gestionnaire, est en lice.