Un nouvel équilibre dans les trafics du port

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Avec 34,08 Mt, le trafic de Nantes/Saint-Nazaire fléchit pour la seconde année consécutive. En deux ans, le port a perdu 1,3 %, mais la direction se montre plutôt satisfaite. En effet, la structure des trafics fait apparaître un nouveau visage du port. La domination sans partage menée depuis quelques années par les vracs énergétiques tend à s’estomper. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène. D’abord, un hiver doux a évité une trop grande consommation de GNL, puis la hausse du prix du gaz aux États-Unis a incité les opérateurs à livrer dans les ports d’outre-Atlantique. Puis les hydrocarbures ont aussi enregistré un repli, compensé partiellement par la bonne tenue des produits raffinés. Les vracs solides ont parfois suivi la même tendance. Ainsi, le charbon a été tiré vers le bas en raison d’un hiver clément et de problèmes sur les installations de déchargement de la centrale de Cordemais. Sur les derniers mois de l’année, les trafics reviennent à la hausse et le port prévoit un trafic de 600 000 t en 2008. Un élément nouveau dans les courants du port émerge avec des importations massives de céréales, 241 000 t, quand les exportations, liées à la mauvaise campagne, baissent.

Le nouveau visage des trafics du port se dessine aussi par la progression marquée des marchandises diverses. D’abord, les conteneurs augmentent fortement avec 145 000 EVP pour 1,6 Mt, soit une progression de 7 % en nombre et de 11 % en tonnage. Cette bonne performance tient surtout à l’arrivée de la ligne océan Indien, Australie et Nouvelle-Zélande de MSC. Ainsi, l’armement y a vu ses trafics augmenter de 40 %. La ligne des Antilles de CMA CGM a également gagné 19 %. Toujours dans les diverses, le roulier a su se montrer vif au cours des mois passés, lié aux ventes importantes des voitures Citroën en provenance de Vigo.

Avec ce bilan, la direction du port met en place plusieurs projets, notamment sur la logistique et le roulier. En matière de logistique, le port veut aménager une surface de 90 ha pour une plate-forme logistique multimodale à Montoir-de-Bretagne. Ce programme comprend la création d’une zone de 40 ha à l’est et une de 30 ha à l’ouest. Les 20 ha demeurant doivent servir pour des trafics de marchandises diverses non conteneurisées comme les colis lourds et les pièces industrielles. En 2007, le port a entrepris la viabilisation d’une zone de 10 ha, qui sont désormais commercialisables. Des réflexions sont en cours pour la zone ouest, en arrière du terminal roulier.

Dans le secteur du roulier, outre la zone logistique attenante au terminal, le port a rappelé sa position dans les appels à projet d’autoroute de la mer entre la France et l’Espagne. « Montoir apparaît dans les trois projets présentés devant la commission intergouvernementale franco-espagnole », a souligné François Marendet, directeur général du port. Fort de son expérience dans ce domaine avec la ligne entre Vigo et Montoir, dont l’origine remonte à 1978, le port veut faire jouer son savoir-faire. « Nous continuons à travailler sur ce sujet, mais nous attendons une décision de la commission qui dispose d’un délai de 500 jours depuis la réception des projets en novembre », a continué François Marendet. En attendant, la ligne Vigo/Montoir a accueilli, cette année, une cinquième escale hebdomadaire.

Le port retrouve sa vocation fluviale

En 2007, Nantes/Saint-Nazaire a traité 3,1 Mt par le fleuve; un trafic qui devrait connaître un regain d’intérêt selon la direction du port. Un projet serait actuellement dans les cartons pour l’acheminement de conteneurs entre Montoir et Cheviré. « Il n’est pas à exclure, qu’à terme, des trafics s’étendent au-delà de l’agglomération nantaise », a souligné Michel Quimbert, le président du port. Au début des années quatre-vingt-dix, la CLT (Compagnie ligérienne de transport, filiale de la CFT) a développé des trafics avec Saint-Florent, ville située entre Angers et Nantes, par voie fluviale. L’infrastructure existe, il suffit de s’en servir. « Il paraît inconcevable que cette voie ne soit pas mieux utilisée d’autant plus que nombre de tonnes d’hydrocarbures empruntent la route quand le fleuve offre des alternatives. »

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