Le port fait face à une récession passagère

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Le Port autonome de Rouen (PAR) a perdu 4,6 % de son trafic à 22,2 Mt en 2007. Une contre-performance liée aux courants de céréales même si les baisses de trafic sont quasi générales . Les vracs liquides perdent ainsi 3,6 % à 11,7 Mt en raison de l’arrêt technique partiel de la raffinerie de Port Jérôme. Les vracs solides ont suivi la tendance avec une diminution de 5,8 % à 7,6 Mt. Les céréales ont tiré vers le bas ce poste. Une campagne médiocre et des cours qui se sont envolés n’ont pas arrangé les affaires du port normand. Et phénomène nouveau, le sucre en vrac a perdu 45 % de son volume en raison des nouvelles dispositions de l’organisation commune de marché. Enfin, le charbon a aussi « plombé » les résultats des vracs solides en perdant 32 % à 372 000 t. À l’inverse, d’autres courants se développent comme l’attapulgite, produit destiné à la litière pour chats, les laitiers de hauts fourneaux qui entrent dans la fabrication de ciment et des granulats destinés à la région parisienne pour combler son déficit chronique.

Avec 2,85 Mt, les marchandises diverses perdent 5,2 %. Les conteneurs maritimes et produits en sac baissent, mais les produits forestiers gagnent 7,1 % en 2007 après une progression de 22 % en 2006. Les conteneurs ont perdu 4 % avec 158 572 EVP. Un score qui est largement compensé par les boîtes qui arrivent sur le port par voie fluviale. (+ 41 % à 70 247 EVP). Au final, Rouen totalise 228 819 EVP, soit une augmentation de 6,5 %.

Le port de Rouen mise aujourd’hui sur l’avenir. Depuis 2006, il s’est lancé dans l’amélioration de ses conditions nautiques. Ce projet vise à obtenir un chenal avec un tirant d’eau augmenté d’un mètre. Une nécessité avec les nouveaux navires attendus. L’augmentation de leur capacité, notamment pour le trafic céréalier, est inéluctable selon la direction du port. Alors, le dragage du chenal devient primordial pour le port. Ce projet répond à un calendrier qui suit son cours. Les réunions publiques se sont déroulées en 2007; elles ont pris fin le 9 janvier. Cette année, le port poursuit les études et l’appel à partenariat auprès des professionnels. L’enquête publique se déroulera en 2009 et les travaux démarreront en 2010 afin que le chenal à 11,3 m soit opérationnel en 2012.

En attendant, le port n’en oublie pas la part importante des investissements. En 2007, il a consacré une enveloppe de 37 M€ qui comprend, notamment, la commande d’un portique Kalmar avec un bec arrière. Les investissements privés représentent une large part; ils ont totalisé 231 M€ en 2007. Et ces budgets consacrent la qualité du groupage du port normand. En effet, plusieurs opérateurs ont encore manifesté leur intérêt pour la zone logistique du port, la RVSL (Rouen Vallée de Seine Logistique) et ont entamé des démarches pour s’installer ou pour agrandir leur entrepôt. « Dès cette année, indique Martin Butruille, directeur commercial du port, cette zone sera complète. Nous allons donc nous consacrer à la seconde phase de RVSL. » Parmi les projets, l’agrandissement de son terminal de 250 m pour deux nouveaux postes à quai.

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