Veolia Transports qui, après avoir décroché en 2007, la desserte des îles du Frioul (et du Château d’If) à partir du Lacydon, s’intéresse de très près à un projet défendu par les associations Citoyen 13 et MNLE PACA (Mouvement national de lutte pour l’environnement). Toutes deux proposent de tisser un réseau qui rayonnerait à partir du Vieux-Port au nord vers l’Estaque puis en direction de Sausset-les-Pins d’un côté, et vers le sud, en direction de la Pointe Rouge, de Cassis et de La Ciotat de l’autre. Les arguments pour mettre en place ce réseau alternatif de transport collectif ne manquent pas. Il n’exige pas de lourds investissements comme à terre et se montrerait plus respectueux de notre environnement. Il apporte une solution immédiate pour desserrer l’asphyxie des transports terrestres (notamment en été) tout en étant un facteur d’attraction touristique de telles lignes. De plus, il assure une interconnexion parfaite avec le réseau existant des transports en commun (métro, bus). La balle sera dans le camp de la future municipalité (ou communauté des communes) qui, si elle appliquait le principe, devrait instituer une délégation de service public.
Le projet de Méditerranéenne de services maritimes (MSM) est moins ambitieux. Depuis plusieurs mois, les armements de croisière – affolés par les chantiers à venir sur la Joliette (passerelle de l’autoroute du littoral, Terrasses du port) et l’explosion annoncée du marché (1 million de croisiéristes en 2010) – s’inquiètent de voir leurs passagers bloqués sur le terminal Léon Gourret. La solution passerait là aussi par la mer. Des pourparlers sont déjà engagés avec la MSM. Cette filiale de la Coopérative de lamanage a récemment acquis trois vedettes à passagers pour un montant de 1,1 M€. Particularité, les deux plus importantes unités, l’Auro-Caudo (140 places) et le Ville-de-Marseille (300 places), ont été achetées auprès des Domaines après la saisie du Groupement des armateurs côtiers de Marseille (GACM) qui défraya la chronique du Vieux-port l’an dernier. C’est dire si MSM (20 personnes, directeur: Dave Zampieri) y croit.
Mais malgré de nombreuses rencontres, rien n’a encore été finalisé. Contrat à l’année, forfait journalier? Les compagnies de croisières n’ont pas encore mis la main à la poche. Pourtant, la proposition de MSM qui a déjà fait des simulations, a de quoi faire rêver: 25 minutes pour un transport qui dévoilerait la rade de Marseille avant l’entrée par le Vieux-port où la navette accosterait au ponton, côté rue de la République…
