Le port de Rotterdam a réalisé un trafic de 406 Mt en 2007, soit une hausse annuelle de 6,4 %. Les entrées ont progressé de 4 % à 300 Mt et les sorties de 14 % à 107 Mt. Pour la première fois, le trafic de conteneurs (105 Mt) a dépassé celui du pétrole brut (97 Mt). Des records ont été battus dans six secteurs: produits pétroliers, charbon, conteneurs, matériel roulant, autres vracs secs et vracs liquides. Selon l?Autorité portuaire, les investissements devraient permettre d?augmenter le trafic global de 4 % en 2008 à au moins 420 Mt et celui des conteneurs d?environ 10 %.
Le trafic de vracs secs a progressé de 3 % à 91 Mt. Malgré la clémence de l?hiver et la fermeture pour entretien du terminale. on sur le Maasvlakte, le trafic de charbon a atteint 28 Mt (+ 1,5 %). Les exportations on été affectées par la baisse du niveau des fleuves et les grèves des chemins de fer allemand et français. Les perspectives de ce secteur sont bonnes en raison de la demande croissante et la diminution des capacités minières en Allemagne. La mine de Walsum sera fermée en 2008, entraînant un besoin supplémentaire de 2 Mt à l?import.
Le trafic de ferrailles et de minerai a crû de 4 % à 40 Mt. Pour satisfaire la demande d?acier, Arcelor a décidé de réactiver son haut-fourneau de Liège et a constitué des stocks en prévision. La modernisation de l?aciérie de ThyssenKrupp à Duisbourg a interrompu sa production pendant six mois. Mais Rotterdam va en profiter à terme. Les sorties de ferrailles ont augmenté de près de 10 %, grâce à la demande soutenue et malgré l?euro fort. Les produits agroalimentaires (céréales, oléagineux et dérivés) ont augmenté de 2 % à 9,5 Mt. Enfin, les autres vracs secs ont augmenté de 4 % à 13 Mt, par suite de la demande élevée de sables, graviers, minerais et concentrés pour le bâtiment, la sidérurgie et l?industrie chimique. Mais après six ans de croissance ininterrompue de ces trafics, les infrastructures dédiées arrivent à saturation et ne pourront être agrandies.
Le trafic de vracs liquides a crû de 5 % à 186 Mt. Ce secteur attire les investissements des entreprises et de l?Autorité portuaire. Toutefois, le trafic de pétrole brut a connu une légère baisse de 2 % à 97 Mt. La fermeture d?un terminal à la suite d?une collision au début de l?année a été en partie compensée par un usage plus intensif des autres. Par contre, les produits pétroliers ont augmenté de 24 % à 57 Mt, dont 35 Mt en entrées (+ 13 %) et 23 Mt en sorties (+ 43 %). Rotterdam profite des transbordements de fuel russe avec 24 VLCC en 2007, soit deux fois plus que l?année précédente.
Le trafic des autres vracs liquides, surtout de produits chimiques, a encore progressé de 1 % à 32 Mt (sorties + 6 % et entrées − 1 %). Alors que le trafic des huiles végétales a légèrement baissé, ceux d?éthanol et de biodiésel ont augmenté.
Le trafic de marchandises générales est passé à 130 Mt, soit une hausse annuelle de 11 %. Celui des conteneurs s?est monté à 105 Mt (+ 12 %) ou 10,8 MEVP. Les terminaux tournent à la limite de leurs capacités. Leur croissance n?est donc possible que par un accroissement de la productivité, y compris par une limitation du temps de séjour des conteneurs. Ils vont différencier leurs services, notamment par le suivi des modalités de transport.
Le trafic roulier a, lui, profité de l?arrivée de la Stena Line et de la Norfolkline et connu une hausse de 24 % à 16 Mt, davantage due aux conteneurs qu?aux remorques.
Enfin, les autres marchandises générales ont diminué de 3,5 % à 9,5 Mt, par suite de l?arrêt des services de barges lash. Rotterdam était en effet le dernier port européen où les grandes barges pouvaient embarquer sur un navire mère de et vers les États-Unis.