Tahiti, 29 décembre, 9 heures. Sur la digue de Papeete, un « Pu » sonne l’entrée du clipper Star-Flyer, sous voiles. Pirogues à balancier et à voiles l’escortent et un remorqueur lance ses jets d’eau. Partenaire financier à hauteur de 8 M€ par an, le ministre territorial du Tourisme l’accueille, ainsi qu’amateurs de beaux voiliers. Au point qu’Éric Krafft, vice-président de la compagnie monégasque Star Clippers, confie « n’avoir jamais eu auparavant un tel accueil ». Pionnier et cheville ouvrière de la croisière de luxe à Tahiti, Jean-Claude Potier salue son troisième paquebot en 20 ans: « En juillet 1987, c’était le Wind-Song. Il y a 10 ans, c’était le Paul-Gauguin. Aujourd’hui, le Star-Flyer. Je sais que ce navire sera chez lui ici. »
Prévu pour croiser au moins quatre années dans les îles de la Société et des Tuamotu, le paquebot de 85 cabines très grand luxe (170 croisiéristes) affiche complet pour les six mois à venir. Le Star-Flyer a quitté les eaux méditerranéennes et asiatiques. Il étoffe l’offre de croisières locales avec les Haumana, Ti’a-Moana, Tu-Moana, Aranui-3, Tahitian-Princess et Paul-Gauguin. Néanmoins, deux jours avant l’arrivée du Star-Flyer à Papeete, le ministre du Tourisme a annoncé que deux paquebots – les Tahitian-Princess en 2009 et le Paul-Gauguin en 2010 – devaient délaisser les eaux polynésiennes.
