Opérationnel au second semestre 2011, son coût s’élèvera à 800 M$. D’après ses promoteurs, sa capacité initiale de 9 Mdm3 pourra être portée ultérieurement à 16 Mdm3. Il comprendra trois citernes de 180 000 m3 chacune et une jetée pour recevoir les plus grands méthaniers. Il sera équipé d’une installation de regaséification pour la distribution du gaz en Europe.
Le Danois DONG Energy, le Néerlandais Essent et l’Autrichien OMV Gas International prendront chacun une participation de 5 % et se sont engagés sur un trafic annuel de 3 Mdm3. De son côté, l’autorité portuaire va investir 60 M€ dans les infrastructures du nouveau terminal. Un bassin de 1,5 km de long sera édifié dans le Maasvlakte, nécessitant le dragage de 6,5 Mm3 de sable, qui sera utilisé pour la construction du Maasvlakte 2. Les travaux dureront trois ans.
Du côté d’Europort, la construction du Liongas Terminal a déjà commencé.
PORT ÉNERGÉTIQUE
Selon l’autorité portuaire, Rotterdam est équipé pour accueillir des méthaniers de 350 m de long et de 12 m de tirant d’eau. Le futur trafic de gaz naturel liquéfié de 9 Mdm3 nécessitera la réception hebdomadaire de deux ou trois navires de 140 000 m3 à 250 000 m3.
Par ailleurs, plusieurs milliards d’euros vont être investis au cours des dix prochaines années pour développer, diversifier et rendre la fourniture d’énergie plus propre. Outre les deux terminaux méthaniers, entre sept et dix usines de biocarburants et cinq centrales électriques seront construites. Un câble sera relié à la Grande-Bretagne pour permettre l’échange d’électricité. Le réseau actuel de pipelines sera prolongé jusqu’en Belgique et en Allemagne.
Parallèlement, l’autorité portuaire veut réduire les émissions de CO2 de 50 %.
Eemshaven aussi
Le port de Eemshaven, dans le nord des Pays-Bas, sera lui aussi doté un terminal méthanier d’une capacité de 12 Mdm3 par an. Un accord initial en ce sens prévoit les participations de Vopak (25 %), Gasunie (25 %) et Essent (50 %). Outre les dérivés pétroliers, Vopak stocke des produits chimiques, des huiles végétales et du gaz liquéfié dans divers ports du monde. Gasunie exploite l’un des plus grands réseaux européens pour le transport et les infrastructures de gaz.