Logtrans fait tourner une moyenne quotidienne de 60 tracteurs entre les terminaux de Marseille-Fos et un espace compris entre la frontière italienne, Macon, Lyon et Toulouse.
Ses principaux clients ne sont ni les chargeurs, ni les transitaires, mais les armateurs qui lui apportent 60 % du chiffre d’affaires. Et au premier plan desquels se placent la CMA CGM et MSC. "Ces propriétaires de conteneurs trouvent avec nous à la fois une organisation du transport et un transporteur", explique son directeur général qui connaît bien le monde portuaire et maritime pour avoir déjà été associé avec Cosco. "Un avantage quand il faut se positionner sans perdre du temps pour charger sur les terminaux de Mourepiane ou de Fos."
UNE ORGANISATION ORIGINALE
Basé à Marignane, sur la ZI La Palun, Logtrans qui a fini par racheter le terrain qu’il occupait, va y construire l’an prochain 200 m2 de bureaux et autant pour un atelier où seront entretenues et réparées les 150 remorques que la société possède. Comment avec un personnel fixe de 19 personnes arrive-t-elle à faire tourner autant de remorques? En prêtant ce matériel aux tractionnaires qui lui assurent les transports suivant une convention-cadre. "Nous restons maîtres de l’organisation globale du transport, mais nous déchargeons nos partenaires de ce qui pèse dans leurs petites structures: les assurances, le cadre juridique, la logistique, jusqu’au carburant. Ils se concentrent sur l’opérationnel, nous on s’occupe du reste."
Cette organisation, tout à fait originale où domine l’esprit de cotraitance, se montre gagnante. Aujourd’hui, Albert Caïazzo ne parvient pas à répondre à toutes les demandes. "Oui, Logtrans a encore de la croissance sous le pied, mais je freine. Je veux rester à échelle humaine. De bons rapports sociaux dans une entreprise sont une chose déterminante pour moi", explique-t-il.
Homme de passion, il n’entend pas rester à la remorque. Il s’apprête à finaliser l’achat de 6 000 m2, ou peut-être de 10 000 m2, sur la ZIP de la Feuillane. "Le dernier conseil d’administration du PAM a donné son accord." À côté de la prochaine plate-forme logistique d’Ikea, il établira un site de traitement des conteneurs (notamment empotage-dépotage). "Nos clients nous le demandent. Faute d’avoir la taille pour une place sur Distriport, c’est, pour nous, une façon d’ouvrir notre métier."
