Selon le ministre du Commerce et de l’Industrie Lim Hng Kiang, la valeur du secteur énergétique devrait passer de Sing $ 20 milliards (9,47 Md€) aujourd’hui à Sing $ 34 milliards (16,10 Md€) en 2015 par l’accroissement de la capacité de raffinage et le commerce du pétrole et des ses dérivés ainsi que par le développement des énergies renouvelables. L’État va construire un terminal méthanier d’ici à 2012 pour assurer la sécurité des approvisionnements en gaz. Si la demande du marché sport monte, la capacité du terminal sera accrue après 2020. Le gouvernement va également investir plus de Sing 300 M$ (142 M€) dans la recherche et le développement de l’énergie, afin de porter à 15 000 le nombre d’emplois dans ce secteur.
RAFFINAGE: PETROBRAS ACCROÎT SA CAPACITÉ
Concord Energy compte construire une raffinerie, qui s’ajoutera à celles de Singapore Refining Co, Exxon Mobil Corp et Royal Dutch Shell. Les deux dernières planifient de nouvelles usines pétrochimiques. Royal Vopak augmente sa capacité d’entreposage et Natural Fuel construit une usine de carburant diesel. La société norvégienne Renewable Energy Corporation a annoncé en octobre son intention d’édifier à Singapour la plus grande usine du monde fonctionnant à l’énergie solaire.
De son côté, le groupe pétrolier brésilien Petrobras compte faire passer sa capacité de raffinage de 50 000 m3 à environ 180 000 m3 en louant des espaces supplémentaires au négociant en soutes Chemoi, coté à la bourse de Singapour. Il fournit actuellement 30 000 à 50 000 t de carburant marin à basse teneur en soufre par mois, rien qu’à Singapour. De son côté, Chemoi, plus grand fournisseur des ports de Los Angeles, New York et du canal de Panama, assure une fourniture mensuelle de 200 000 à 300 000 t à Singapour. Il compte l’augmenter grâce à l’ouverture, début janvier, de son terminal Helios d’une capacité de 450 000 m3 et situé sur l’île de Jurong.
Croissance et diversification
Plaque tournante pour le commerce du pétrole en Asie et premier port du monde pour le soutage, Singapour devrait réaliser une croissance économique de 7 à 8 % cette année. Toutefois pour compenser la perte de nombreux emplois industriels au profit de pays à main-d’œuvre moins coûteuse, le gouvernement tente de développer d’autres secteurs comme le tourisme et la recherche biomédicale.