Le registre britannique ne demande rien, selon CMA CGM

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Pourquoi baptiser le navire en Angleterre, aujourd’hui? "Parce que les Anglais ne demandent rien", a répondu Jacques Saadé, président et actionnaire majoritaire du groupe CMA CGM, lors de l’émission Thalassa diffusée le 26 octobre dernier.

"Ils disent: Monsieur, nous voulons que vous mettiez votre navire sous pavillon anglais. Ne mettez pas de marins anglais, c’est votre choix. Ne payez pas d’impôt. Faites comme vous le voulez. Alors nous demandons au ministre quel est son intérêt? Il nous répond: si vous venez chez nous, vous allez ouvrir un bureau et embaucher du personnel. C’est tout ce que nous demandons". Et le CMA CGM-Herodote fut le 12e navire à être immatriculé en Grande-Bretagne (JMM du 29-6-2007 p. 4). Trois autres doivent les rejoindre d’ici à la fin de l’année.

LA COMPLAISANCE DE LA COMMISSION EUROPÉENNE

Sur le premier point, celui des registres bis européens qui fleurissent depuis une vingtaine d’années, on pourrait être tenté de s’interroger sur la pertinence de l’action de la Commission européenne qui laisse la Grande-Bretagne mettre en place un registre qui ne nécessite aucun navigant originaire de l’UE et reproche au registre international français, son obligation de nationalité concernant le commandant et son suppléant. À en croire les constatations de la Maritime Accident Investigation Branch sur le niveau d’anglais à bord de certains porte-conteneurs britanniques, la souplesse du registre bis britannique et la complaisance de la Commission européenne à son égard, sont défavorables à la sécurité maritime.

Une histoire de famille…

La même émission a rappelé que Jacques Saadé dirigeait son groupe avec ses trois enfants, leurs conjoints ainsi qu’avec Farid Salem, son beau-frère “un fidèle de la première heure”. Celui-ci soulignait que la notion qu’avait Jacques Saadé de la famille était “très levantine et sacrée dans le sens où il y a un lien indéfectible, une solidarité à toute épreuve qui est le socle de résistance de ce qu’il entreprend, c’est-à-dire de la CMA CGM”. Et selon le commentateur, celui qui est pressenti pour la succession est Rodolphe Saadé. Si sa “transmission” de la succession ne “soucie” pas Jacques Saadé, ce dernier est plus préoccupé par les impôts liés à la succession. Il concluait que “cela a passé trop vite”. Pas au point tout de même d’avoir oublié la célèbre phrase d’André Gide sur les familles, compte tenu de l’histoire encore récente qui défraya les chroniques judiciaires à la suite du rachat de la CGM?

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