Mombasa mal desservi par voies terrestres

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À Mombassa, les navires étrangers attendent parfois longtemps avant le déchargement de leurs marchandises. Et bien souvent, celles-ci ne trouvent plus de place dans les entrepôts. Des armements, dont Western European Company et MSC, ont alors menacé d’imposer des surcharges sur le fret à destination du Kenya pour retards de manutention. Bien qu’il soit le port le plus important de la région, Mombasa perdrait alors sa compétitivité et l’économie du Kenya serait mise à mal par la hausse des prix des marchandises importées. C’est ce qu’ont expliqué à la presse début novembre les principaux responsables du port.

À QUI LA FAUTE?

Selon Joseph Atonga, directeur des services techniques, le port est encombré en permanence par 7 000 EVP, que les importateurs laissent sur place pour des raisons de sûreté. De plus, les armements étrangers qui se plaignent des retards ne remettent pas leurs documents de dédouanement à temps. Le commandant du port Twalid Khamis, également directeur des opérations, rappelle que le terminal à conteneurs, conçu pour traiter 250 000 EVP par an, en reçoit le double par suite de la croissance économique régionale. De son côté, Gichiri Ndula, directeur des services administratifs, a souligné l’urgence de l’extension et de la remise en état des voies ferrées et routières vers les pays de l’hinterland qui connaissent une croissance économique de 5 à 6 % par an. Or, la liaison ferroviaire entre le Kenya et l’Ouganda est exploitée par la société sud-africaine Rift Valley Railways… qui a fêté son premier anniversaire le 2 novembre.

Pour désengorger Mombasa, son administration de tutelle, la Kenya Ports Authority, négocie avec sept entreprises de transport terrestre le transfert de conteneurs vers les centres d’entreposage de Nairobi et de Kisumu, d’une capacité unitaire de 10 000 EVP. Mais, il lui faut attendre le feu vert de celle des finances, la Kenya Revenues Authority, qui exige qu’ils soient assurés. Récemment, celle-ci avait bloqué un tel transfert jusqu’au paiement de 150 millions de shillings (1,54 M€) par centre.

Exportation de titane vers le Canada

William Gib McEwe, conseiller canadien au Commerce en charge des relations avec une douzaine de pays de l’Afrique de l’Est, a assisté à la conférence du port de Mombasa début novembre. D’après lui, la compagnie minière canadienne Tiomin Mining Company va commencer l’exploitation du gisement de titane de Kwale. Le minerai brut sera expédié au Canada par Mombasa, qu’utilisent également les sociétés canadiennes actives dans les mines d’or de Tanzanie. Le port est en effet jugé plus compétitif que ses concurrents de la région pour la manutention des lourds équipements de forage.

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