Le rachat des deux opérateurs finlandais, Oy Rauma Stevedoring et Oy Botnia Shipping, s’est élevé à AUS $ 144 millions (91,5 M€). Ils étaient tous deux la propriété du groupe papetier UPM Kymene. Et à eux deux, ils traitent quelque 7 Mt de trafic par an. Celui-ci se compose de conteneurs, produits forestiers et vracs solides, dont 65 % sont des trafics générés par le groupe UPM Kymene. Le terminal à conteneurs du port de Rauma entre à la troisième place dans le classement national. Il détient 54 % de parts de marché du trafic conteneurisé sur l’ouest de la Finlande et 15 % de parts au niveau national. Rauma est la principale porte de sortie des produits forestiers de Finlande. Botnia Shipping est présent sur le port de Pietarsaari. La société a traité, en 2006, un trafic de 1,5 Mt sur ce port, situé à quelques tours de roue des usines de pâte à papier.
Avec cette acquisition, BBI étend son réseau portuaire en Europe. Ainsi, BBI est présent en Belgique (voir encadré) au travers de Manuport et de WaterContainer Transport (WCT), en Espagne à Tarragone par Tarragona Port Services, Manuport Group, et en Italie à Gênes, Savone et Venise avec Terminal Rinfuse Italia. Le fond d’investissement australien est aussi présent en France par les participations minoritaires que détient Manuport dans Norfram, commissionnaire outremer au Havre, à Marseille et à Roissy. Enfin, BBI opère en Grande-Bretagne au travers de PD Ports, opérateur dans les établissements de Tees et Hartpool.
BBI rentre dans le capital de Westerlund
À Anvers, après avoir pris une participation majoritaire dans Manuport, la filiale du fonds d’investissement australien Babcock & Brown Infrastructure (BBI) a pris une participation de 43 % dans Westerlund. Et dans un second temps, il est prévu que BBI en prenne le contrôle. Toutefois, la famille Westerlund resterait actionnaire.
Westerlund, qui exploite dans la zone portuaire anversoise de la rive gauche le plus grand terminal forestier d’Europe (superficie 88 ha), a acquis au fil des années un rayonnement international. En effet, la compagnie exploite des terminaux à Rouen, Tilbury, Marseille et Changzhou en Chine. Ses activités portent sur quelque 5 Mt par an. Précédemment, l’actionnariat était constitué du holding flamand GIMV pour 53 %, de la famille Westerlund pour 45 %, les 2 % restants étant détenus par d’autres actionnaires.
BBI poursuit donc ses acquisitions au Benelux. Après une tentative manquée de reprise des terminaux pour marchandises conventionnelles de PSA/Nova-HNN à Anvers, l’investisseur australien a repris dans sa totalité le terminal à conteneurs fluvial WTC Meerhout. Et à travers Manuport, il contrôle l’entreprise d’expédition Hamann Overseas qui a fusionné avec Norfram Logistics. Actif dans le transport fluvial et la manutention de vracs, Manuport est implanté à Gand et au Havre. Par la reprise de l’opérateur ferroviaire suisse Crossrail (lire p. 25), BBI prend place sur la scène ferroviaire nord européenne. Il va investir 27 M€ dans une liaison ferroviaire directe entre Zaventem et Anvers (Projet Diabolo). Vu l’importance que prennent ses implantations en Belgique, BBI a décidé de les coiffer par une nouvelle entité “Benelux Port Holdings”.
