Le port d’Halifax, dans la province canadienne de la Nouvelle-Ecosse, se prépare à l’augmentation du trafic sur ses deux terminaux à conteneurs au cours des dix prochaines années. L’autorité portuaire a mené une étude pour confirmer sa stratégie. Alors que 530 722 EVP ont été manutentionnés en 2006, il serait possible – sans investissement – de porter ce chiffre à 1 MEVP. D’ores et déjà, les investissements débutés cette année devraient permettre d’aller jusqu’à 1,4 MEVP. Avec un effort supplémentaire, notamment en termes d’achat de terrains, et une amélioration de l’efficacité, la capacité pourrait dépasser 2 MEVP. Mais les opérateurs privés devront participer financièrement.
Plusieurs actions sont réalisées pour développer les trafics. La direction du port a par exemple conclu une entente avec son homologue du canal de Suez pour promouvoir une route entièrement maritime en provenance de l’Asie et du sous-continent indien. Le privé n’est pas en reste. La compagnie Eimskip a notamment lancé en juillet un service hebdomadaire de cabotage vers la Nouvelle-Angleterre (Boston, Portsmouth, Portland) aux États-Unis avec une unité de 384 EVP pouvant transporter 60 conteneurs sous température dirigée. La société Ceres vient d’investir CAN $ 20 millions (15 M€) dans deux portiques super-post-panamax. L’entreprise de transport et transbordement Frastfrade, également présente au port de Vancouver, sur la côte Ouest canadienne, elle, a tout juste implanté un entrepôt lui permettant de manutentionner 300 conteneurs par semaine, chargés ensuite sur les rails ou la route. Etc.
Halifax se présente comme le plus profond des ports de la côte Est nord-américaine. Il est libre de glace toute l’année et reçoit environ 2 000 navires par an pour un trafic global de 13,7 Mt. Il génère 9 000 emplois.
