Le site de distribution des hydrocarbures pour les pays de l’Adour, implanté à Bouceau sur le port de Bayonne, va fermer à la fin de l’année. Ses dirigeants invoquent notamment "des volumes qui n’ont pas été au rendez-vous".
En effet, la Raffinerie du Midi, a vu ses importations par voie maritime d’hydrocarbures raffinés diminuer ces dernières années et passer de 850 000 t par an en 2004 à 500 000 t en 2006. Une autre cause entre en jeu: le dépôt, situé au cœur d’un tissu de plus en plus urbain, classé Seveso 2, fait l’objet de mesures de sécurité strictes. Un plan de prévention des risques, imposé par les autorités, se traduirait, selon les dirigeants de la société, par un investissement chiffré à plusieurs millions d’euros. Enfin, le dépôt actuel a des capacités de stockage limitées à 35 000 m3 et sa situation en milieu urbain entrave toute perspective de développement. Malgré les recherches de la CCI de Bayonne pour trouver un autre site, la Raffinerie du Midi, pour toutes ces raisons, a décidé de mettre la clé sous la porte et de transférer ses trafics depuis Donges sur les terminaux du port de Bordeaux. Les stockeurs, DPA (Docks des pétroles d’Ambès) et EPG (Entrepôts Pétroliers de Gironde), devraient ainsi réceptionner près de 320 000 t d’hydrocarbure supplémentaires en 2008, à raison de 240 000 t pour DPA et 80 000 t pour EPG. "Pour nous, qui réalisons 2,3 Mt de trafic par an, cela va se traduire par un surplus d’activité de 10 % en produit fini", indique Gilles Coudrette, directeur de DPA.