ADA souhaite étendre son activité

L’Aciérie de l’Atlantique (ADA) a des visées sur les terrains proches de son usine implantée sur la zone portuaire de Boucau-Tarnos. La Compania Española de Laminacion (Celsa), propriétaire d’ADA depuis juin 2007 a, en effet, établi un premier contact avec le Conseil général des Landes et la CCI de Bayonne, propriétaires de ces terrains. Précisant bien que "pour l’instant, ce projet est simplement en phase d’étude", la direction du groupe catalan Celsa souhaite étendre son activité pour faire face à une demande croissante de billettes d’acier destinées au secteur de la construction. Un investissement de près de 450 M€ est envisagé; il permettrait notamment la construction de deux laminoirs et d’une chaîne de traitement de l’acier. Ce projet pourrait générer la création de près de 400 emplois. Celsa, le deuxième producteur espagnol d’aciers laminés, qui emploie 6 000 personnes et qui œuvre dans cinq pays européens, souhaiterait ainsi porter son chiffre d’affaires à Tarnos à 1 Md€ en moins de quatre ans.

Si ce projet devait voir le jour, les conséquences sur le trafic portuaire bayonnais ne seraient pas moindres. L’ADA, avec ses 230 employés et sa production qui représente actuellement 5 % de la production totale d’acier en France, est le plus important client du port. Installée depuis 1996 sur le site des anciennes Forges de l’Adour par le groupe basque espagnol Ucin(1), ADA est passée en plus de dix ans de 400 000 t à 1,3 Mt par an de marchandises transportées par voie maritime, soit 30 % du trafic global actuel du Port de Bayonne. En 2006, l’Aciérie électrique a ainsi importé plus de 600 000 t de ferrailles venant d’Europe de l’Est et des États-Unis et a exporté plus de 600 000 t de billettes d’acier dans les laminoirs de Corogne.

Cependant le groupe catalan reste très prudent sur ce projet, précisant que ce "n’est qu’un projet parmi d’autres du groupe" et "en sachant que d’autres industries sont intéressées par ces terrains". En effet, le groupe italien Beltrame avait d’ores et déjà pris contact avec la CCI de Bayonne et le Conseil général des Landes pour un projet, en concurrence avec le port de Bilbao, d’installation d’un laminoir sur le site de l’ancienne usine Socadour, pour un investissement de plus de 50 M€ qui générerait la création d’une centaine d’emplois.