À la lumière du trafic des trois premiers trimestres, Marseille-Fos a peu de chance de dépasser cette année la barre des 100 Mt. Depuis janvier, trois secteurs d’activités sont à la hausse: les marchandises diverses (+ 6 %) avec en particulier le conteneur (+ 8,4 %), les vracs liquides (+ 10,8 %) et les passagers (+ 1,8 %) portés par les croisières (+ 20 %). Mais le secteur des grands vracs, qui composent 75 % des trafics, affiche des résultats négatifs: les hydrocarbures (− 2,3 %) et les vracs solides (− 15,7 %). Ce sont eux qui plombent le résultat global qui marque un recul de 2,7 % à 72,03 Mt. Le trafic du mois de septembre est particulièrement révélateur de cette tendance où le dynamisme du conteneur et des vracs liquides ne compense pas la conjoncture défavorable touchant les hydrocarbures et les vracs solides. Pire, il sonne un coup d’arrêt au frémissement à la reprise relevée ces derniers mois.
LE DYNAMISME DES DIVERSES
L’analyse des résultats cumulés montre ainsi plusieurs tendances. Le secteur marchandises diverses reste dynamique, en particulier grâce aux conteneurs. Mais on notera avec intérêt que la progression se fait plus pour ces derniers en tonnage (+ 8,4 %) qu’en nombre d’EVP (+ 4,8 %). Avec la progression remarquable des importations, majoritairement venues d’Asie (+ 31 % en tonnage en septembre), les boîtes arrivent visiblement bien remplies. Autre point à relever, les composants des carburants alternatifs alimentent toujours le régime des vracs liquides tandis que seul le gaz naturel (+ 10 %) enfle dans un secteur des hydrocarbures en retrait. Enfin, les vracs solides subissent deux facteurs: l’arrêt momentané d’un haut-fourneau d’Arcelor Méditerranée et le trafic des céréales qui souffre d’une déviation des flux en faveur des pays d’Europe de l’Est.
Coté passagers, un record est toujours en vue. Avec un cumul de 1 717 000 voyageurs, le seuil des 2 millions a toutes les chances d’être dépassé comme l’an dernier. Cela malgré une baisse enregistrée sur la destination Algérie, "vraisemblablement concurrencée par l’avion et l’offre maritime depuis Barcelone", indiquent les analystes du PAM.