Une matière radioactive était en feu, le 9 octobre, sur le quai du TMDC (terminal à marchandises diverses et conteneurs) de Montoir-de-Bretagne. Tel était le thème d’un exercice grandeur nature qui a réuni une centaine d’hommes et de femmes tout au long de cette journée. Dès 9 h 15, pompiers, gendarmes, médecins du SAMU 44 et du centre hospitalier de Saint-Nazaire, responsables du port, du ministère de l’Intérieur, de l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) affluaient sur et aux abords du quai.
Le scénario: un chariot élévateur transportant un conteneur et un camion chargé d’un fût de matière radioactive lourde, de l’uranium associé à du plutonium, rentrent en collision. Ce qui déclenche un incendie. Une trentaine de personnes sont menacées d’irradiation. Deux agents du port autonome sont tués et deux autres brûlés. Un périmètre de sécurité de 500 m et une zone d’exclusion totale de 100 m sont mis en place.
Le poste de commandement opérationnel, chargé de la coordination sur le terrain, était basé dans les locaux du centre administratif du port autonome à un peu plus de 500 m de la "catastrophe". Il était sous l’autorité du sous-préfet de Saint-Nazaire. Un centre opérationnel départemental, placé sous la responsabilité du préfet, était également en service à la préfecture de la Loire-Atlantique. Les habitants du secteur n’ont pas été avertis, « car il n’y avait pas de risque pour les populations proches du site », estime le sous-préfet.
"L’exercice – se déroulant en continu et en temps réel – a pour objectif de tester les procédures d’alerte pour ce genre de catastrophe jusqu’au plus haut niveau. C’est la première fois que cela se déroule sur un site portuaire", explique Gérard Étienne, directeur des opérations nautiques du port autonome. Il a permis de valider le plan de secours spécialisé ORSEC-TMR; d’évaluer l’organisation des secours; de tester la prise en charge des matières radioactives, la décontamination…; de tester la communication de crise.