Le débat public préalable à toute décision concernant le projet de terminal méthanier à Dunkerque a été lancé ce 5 octobre. EDF Gaz et le Port autonome de Dunkerque (PAD) ont présenté un projet évalué à près de 800 M€, dont 700 millions pour le premier et 50 à 70 millions pour le second. Ce montant a augmenté de plus de 30 % par rapport aux chiffres donnés fin 2006. Fabrice Fourcade, chef de projet, fait valoir que le prix des matières premières, acier et nickel en particulier, a flambé depuis. Mais les volumes anticipés sont eux aussi plus importants. Ils passent à des fourchettes de 6 à 10 Mdm3 émis en phase 1, et de 12 à 16 milliards en phase 2. Par ailleurs, EDF Gaz se dit ouvert à des partenariats.
Au cours de la première réunion, la critique du monde associatif et local a été ferme, mais modérée. Elle réfute la prise en compte mécanique des tendances du marché mondial et la concentration de production ou d’importation d’énergie sur le territoire dunkerquois. Le PAD répond qu’un tel projet est "hautement stratégique", ne se voit "qu’une fois tous les 15 ou 20 ans", créera 1 200 emplois en cours de chantier, 50 emplois directs et 100 indirects dans la durée. À raison d’un navire tous les deux jours environ en première phase, le PAD attend de 6,5 à 10 M€ de recette annuelle, tandis que les services portuaires accroîtront fortement leur portefeuille. Il a indiqué que ce marché justifierait le stationnement de deux remorqueurs à l’ouest, et d’un bâtiment de lutte anti-incendie.